VDL – Entretien avec Yannick André-Masse

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Le lobbying actuel pour le DVB-H étant assez fort en France, le développement du T-DMB peut soit devenir un complément au DVB-H, celui-ci ne pouvant couvrir que 15 grandes villes, soit devenir la technologie choisie à la place du DVB-H pour son intégration plus rapide et son coût plus modeste. Aujourd’hui, VDL débute de nouvelles expérimentations sur Paris comprenant uniquement des radios dans le but de tester les codecs MPEG 4 audio/vidéo pour les stations de radios, ce qui, dans d’autres pays, se nomme Visual Radio. Ces tests seront mis en place durant six mois couvrant toute l’île de France. Yannick André-Masse, PDG de VDL, revient en exclusivité pour RadioActu sur ces tests et nous donne sa vision sur le numérique aujourd’hui et demain.

RA : De nouveaux tests vont démarrer en DMB. Pouvez-vous nous expliquer les changements par rapport au derniers tests ?
Yannick André-Masse : Les premiers tests avaient été effectué avec des chaînes de télévision et sur ce test nous diffusons un maximum de radios. L’idée est de montrer que l’encodage MPEG4 peut être utilisé pour la diffusion de radio numérique multiplexée. C’est également la première fois que la bande III est utilisée pour la radio numérique en France.

RA : DMB, DAB, DXB, tous sont de la famille DAB. Utilise-t-on la même infrastructure de diffusion que le DAB pour toutes ces technologies qui peuvent diffuser son, image et multimédia ?
Y. A.-M. : Oui, les technologies appartenant à la famille DAB utilisent la même infrastructure au niveau du réseau de diffusion, seul les encodeurs sont différents.

RA : BT Movio considère que l’offre Radio doit être principale et l’offre TV secondaire selon les résultats des tests sur 1000 personnes. Qu’en pensez-vous ?
Y. A.-M. : BT Movio propose un bouquet payant de programmes accessibles sur un téléphone portable. La gratuité de la radio a fait sa force et il sera difficile de changer cette habitude de consommation. Je ne pense pas qu’un bouquet payant de programmes radio en France soit envisageable.

RA : Que pensez-vous de la position du média radio en France concernant le numérique ?
Y. A.-M. : Le média radio en France doit évoluer pour ne pas se laisser déborder par d’autres vecteurs de diffusion. La radio doit donc se tourner vers le numérique rapidement. Comme elle a toujours su s’intégrer, je suis persuadé qu’elle saura négocier son virage du numérique.

RA : Un pronostic pour la radio numérique de demain ? Quelle serait la meilleure solution selon vous ?
Y. A.-M. : La radio numérique de demain sera transparente pour l’utilisateur en terme de technologie et proposera encore plus de programmes et complètera son contenu radiophonique par des données associées (texte, images, contenu multimédia). En termes techniques, on voit clairement que la clé du succès se trouve dans le duo DRM, DXB.


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