D’après de récentes études (Médiamétrie, Music on tab), la radio est le moyen le plus utilisé pour écouter de la musique sur iPad et autres tablettes. Oüi FM a justement lancé sa propre application iPad, vendredi 9 octobre.
Pouvez-vous nous présenter votre application iPad en quelques mots ?
Alann Hery : Nous avons choisi de faire une application la plus simple possible. Elle permet simplement l’écoute de la radio et des webradios. Il y a deux modes différents : un mode haute qualité, qui permet aux possesseurs d’iPad de brancher leur appareil comme une chaîne hi-fi, ou de le connecter à leur système multimédia via le AirPlay d’iOS (système qui permet de transférer le son sans fil, via le wifi). En plus de cette écoute en haute qualité, Oüi FM et ses quatre webradios peuvent être écoutées en mobilité, car certains iPad ont une connectivité 3G, avec une écoute en bas débit et une qualité de son qui reste plus qu’intéressante.
Quand était sortie l’application pour iPhone ? Quelles sont les différences avec l’application pour iPad ?
Alann Hery : Elle est sortie fin mai-début juin. L’application iPhone est plus fournie et permet plus de choses. Il est possible de réécouter certaines émissions, d’accéder à des news sur le site ou de communiquer directement avec les animateurs. Mais pour l’application iPad, nous avons fait quelque chose de très simple pour commencer. Nous l’avons développée en interne et préférons ajouter des fonctionnalités petit à petit avec l’équipe.
Justement, comment s’est déroulé ce développement en interne, en termes de moyens humains et de temps ? Quelle a été la quantité de travail ?
Alann Hery : Deux personnes ont travaillé sur l’application : un développeur et un graphiste, qui s’occupent habituellement du site web. Ils ont travaillé sur la partie ergonomie, fonctionnalité et design. Le design de l’application, tel qu’il est aujourd’hui, est assez proche de ce que l’on fait sur le site et reste dans l’univers de Oüi FM. Nous n’avons pas eu besoin de beaucoup de temps pour sortir quelque chose qui nous convenait. Le développement a débuté mi-septembre pour une sortie le 9 octobre.
Que souhaitiez-vous valoriser avec cette application : votre image, l’accès à la publicité… ?
Alann Hery : Nous souhaitions exposer la marque, inscrire Oüi FM dans le store de l’iPad, sans avoir besoin de cliquer. L’application iPhone n’était pas directement et facilement accessible avec l’iPad. Il fallait donc gagner en visibilité. Aujourd’hui, si Apple ne domine plus le marché des tablettes, la tablette est un appareil qui est de plus en plus vendu. En 2013, je crois que 6 millions de tablettes sont en service en France, ce qui n’est pas négligeable. La part de marché entre Apple et Androïd a changé : Androïd domine, sauf pour la consommation pure de données, pour laquelle iOS est encore le meilleur. Ceux qui possèdent des iPhone et des iPad consomment plus et se servent plus de ces applications. La tablette représente un vrai moyen d’écoute de la radio. Médiamétrie a récemment sorti des chiffres qui disent que 12% de l’audience de la radio se fait en numérique, entre le téléphone, l’ordinateur et la tablette… L’important pour Oüi FM est d’être présent sur iPad, en termes de visibilité et de disponibilité pour nos auditeurs.
Alors que l’association pour le contrôle et la diffusion des médias (l’OJD) vient de publier les chiffres concernant l’audience des applications des radios pour septembre 2013, on remarque qu’une radio comme Le Mouv’ comptabilise près de 24 000 visites sur son application. Quelle est l’audience attendue de Oüi FM pour son appli ?
Alann Hery : Nous verrons si l’application fonctionne sur le marché, et nous la ferons évoluer en améliorant les fonctionnalités pour répondre au mieux aux attentes du public. Nous n’attendons pas de retour sur investissement pour l’instant.
Quels sont les prochains projets de Oüi FM pour les nouveaux médias ?
Alann Hery : Nous avons envie de rendre le site internet compatible avec tous les appareils. Il s’agit d’un chantier lourd, en marche depuis un certain temps. Nous voulons faire en sorte de proposer une expérience qui soit compatible et accessible, quel que soit le téléphone, la tablette et l’ordinateur qui se connecte au site. C’est un des grands points sur lesquels nous travaillons actuellement.
