Bruno Gaston (Europe 1) – « Nous avons retrouvé le niveau d’il y a un an, en ayant perdu Laurent Ruquier »

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Radioactu : Comment accueillez-vous les 9,2% AC et 7,5% PDA réalisés par Europe 1 ? Ces deux indicateurs sont en hausse sur une vague et en baisse sur un an…
Bruno Gaston : Nous les accueillons plutôt bien. Je suis conscient que nous sommes dans un moment où toutes les stations se tambourinent sur la poitrine en s’estimant contentes. Dans les couloirs d’Europe 1, tout le monde a plutôt le sourire aujourd’hui, à commencer par moi-même. Nous avons retrouvé le niveau d’il y a un an, à quelques dizaines de milliers d’auditeurs près ; tout cela en ayant perdu Laurent Ruquier. Retrouver le niveau global après avoir encaissé ce choc et un signe fort et un motif de satisfaction clair.

Radioactu : Sur les quatre dernières vagues, le modèle de progression d’Europe 1 ne suit pas le modèle de progression de ses concurrentes les plus sérieuses, RTL et France Inter. En audience cumulée, depuis la vague avril-juin 2014, Europe 1 obtient des scores en dents de scie à chaque sondage, là où elle baisse en part d’audience. Pendant ce temps, RTL et France Inter suivent à peu de choses près les mêmes courbes de hausse…
Bruno Gaston : C’est ce dont je vous parlais à l’instant : il s’agit du fait de perdre un élément de croissance et de développement de la station, celui qui faisait les après-midi d’Europe 1 depuis 15 ans. Il est non seulement parti de la station, mais en plus pour faire la même émission, à la même heure, sur la station d’en face. C’était un scénario très compliqué, qui nous a obligés à recomposer complètement l’offre de la matinée et à réfléchir pour proposer quelque chose de complètement nouveau avec la personnalité de Cyril Hanouna. Nous nous trouvons dans une période où nous reconstruisons les choses. Je n’ai pas vécu notre progression assez « hachée » comme quelque chose de surprenant, si l’on prend en compte les enjeux que nous avions. Pour janvier-mars, nous avons le résultat d’un travail entamé dès la rentrée dernière et retrouvons le niveau que nous avions il y a un an.

Radioactu : Sur quoi vous concentrez-vous plus particulièrement actuellement ?
Bruno Gaston : En tant que directeur des programmes, je ne travaille pas sur l’information. Mais je constate que, du lundi au vendredi, toutes les tranches progressent sans exception, aussi bien en audience cumulée qu’en parts de marché, par rapport à novembre-décembre. C’est un fort motif de satisfaction. Nous travaillons d’arrache-pied sur l’émission de Cyril Hanouna, qui se trouve toujours en phase d’installation, car il faut du temps pour s’installer après quinze ans de Ruquier. Nous réglons des choses ; l’émission à beaucoup progressé, avec un gain de 143 000 auditeurs par rapport à novembre-décembre. De nouveaux auditeurs arrivent sur Europe 1, grâce à Cyril. Cette émission est donc un chantier prioritaire pour nous. Concernant « Le Grand Direct de la Santé », il s’agit d’une tranche que nous avons installée parallèlement au « Grand Direct des Médias », qui fait son score le plus important depuis très longtemps : nous gagnons 46 000 auditeurs en un an ; jamais Europe 1 n’avait été aussi forte à cette heure-là depuis cinq ans. Sur le « Grand Direct des Médias », nous sommes la première radio sur les cadres, sur les CSP+, première généraliste sur les 25-49 ans. Ces niveaux sont très satisfaisants.

Radioactu : La ministre Fleur Pellerin a récemment évoqué Europe 1 et RTL dans une interview concernant la grève à Radio France. Comment avez-vous accueilli cette comparaison ?
Bruno Gaston : J’ai trouvé cela injuste et excessif. Je ne suis pas le seul. Tout le monde apprécie Radio France ; personne ne se réjouit de ce qui se passe en face.


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