Bruno Roblès (RFM) – « Comme on a tous la même vie, c’est comme un club et on se comprend »

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Est-ce toujours un plaisir de se lever pour travailler après autant d’années de matinales ?
Bruno Roblès : Bien évidemment, sinon je ne le ferais pas. Mais le plus dur, c’est quand même de se lever. Car après 26 ans de radio, dont presque 15 de matinales, on ne se fait pas au fait de se lever aussi tôt. En ce moment, je me lève entre 4h30 et 5h. Mais je suis dans le bain, comme tous mes camarades qui font la matinale. C’est quand même un bonheur. Moi, j’adore.

Quelles sont les principales qualités dont un matinalier doit faire preuve pour séduire ses auditeurs ?
Bruno Roblès : La principale qualité, c’est d’avoir une vie monacale. De ne pas sortir le soir, d’être assez rigoureux, de ne pas être un fêtard, sinon c’est compliqué. Avoir un sommeil léger aussi, pour pouvoir entendre le réveil sonner.

Quelles matinales concurrentes vous font rire ou sourire ?
Bruno Roblès : La matinale, c’est une grande famille. Entre matinaliers, on se connait tous, ce ne sont que des potes, sur toutes les antennes. Evidemment, je ne peux pas les écouter car on est « en concurrence » sur les plages horaires, mais ce sont des potes. J’aime bien toutes les matinales, en particulier mes petits camarades qui sont sur Rire&Chansons, mon camarade Bruno Guillon sur Fun Radio, Manu sur NRJ, mon pote Philippe Llado sur Nostalgie, Christophe Nicolas sur RTL2… Il nous arrive de bouffer ensemble au resto. C’est une espèce de village gaulois, la matinale. On est un peu à part du reste de la grille. Comme on a tous la même vie, c’est comme un club et on se comprend.

La radio est-elle aujourd’hui plus formatée qu’auparavant ? Si l’on devait par exemple comparer votre expérience sur RFM à l’animation des matinales de Skyrock, au début des années 1990…
Bruno Roblès : Oui, la radio a toujours été formatée pour moi. NRJ, depuis le début, s’était positionnée comme une radio qui ne diffusait que des hits, des formats top 40. Nostalgie, une radio qui a quelques années maintenant, s’était déjà positionnée comme étant une radio « gold », diffusant des morceaux un peu anciens. Le formatage, c’était juste du peaufinage dans les années 1990. À la fin des années 1980, tout le monde avait déjà pris son créneau, son segment.

Quelle est votre approche des réseaux sociaux ? Quelle relation entretenez-vous avec les auditeurs de RFM via internet ?
Bruno Roblès : C’est un complément indispensable aux médias en général. Il est maintenant obligatoire de passer par les réseaux sociaux pour continuer à exister au-delà de l’émission. Ça fait partie des nouveaux médias incontournables. Ça fait partie du jeu, au même titre que j’entretiens ma page de fans. C’est normal, c’est dans l’air du temps, il faut faire avec les outils d’aujourd’hui.

Les prochains résultats des sondages Médiamétrie seront communiqués mi-avril. Qu’attendez-vous pour « Le Meilleur des Réveils » et pour RFM ?
Bruno Roblès : On attend de très bons chiffres, comme d’habitude ! On a eu un très bon 15 janvier. Je suis content d’avoir retrouvé Justine, au-delà du fait que c’est quelqu’un que j’apprécie beaucoup. On se connait depuis de très nombreuses années maintenant. Ça « matche » vraiment bien tous les deux, les auditeurs se retrouvent un peu dans notre couple qui fonctionne plutôt bien. Elle est revenue depuis septembre et l’émission a repris des couleurs. On espère continuer sur la lancée et que le 15 avril nous donnera raison. Je suis confiant. Au-delà des chiffres, le principal est d’avoir une émission où les auditeurs se sentent bien, où nous aussi, on se sent bien, où on amène des infos, un peu de déconne et du service. C’est ce qui fait une bonne matinale adulte, sur RFM.

Dans un entretien RadioActu, Jean-Philippe Denac expliquait qu’il était nécessaire de faire « constamment du réglage », lutter pour être « dans l’actualité, à l’écoute de ses auditeurs, de la stratégie, de la cible… ». Par quoi cela passe-t-il pour la matinale de RFM ?
Bruno Roblès : C’est débriefer, voir ce qu’on a fait, savoir ce qu’on fera demain, c’est choisir des sujets… On est dans un perpétuel renouvellement, de par les sujets, les infos. Après, la musique est une base, qui, elle aussi, doit se remettre en question et se renouveler. Il faut dans un même temps consolider les acquis et garder précieusement les auditeurs, en tout cas ne pas les décevoir et en conquérir d’autres. Ça se fait avec des réglages. Comme si on leur disait : « On a changé la devanture du restaurant, venez goûter chez nous, ce n’est pas la même sauce qu’ailleurs ».


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