Bureau de la Radio – « Une nouvelle déconvenue » pour le média radio

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L’amendement instaurant une taxe de 220 euros sur chaque émetteur en service fait donc l’unanimité des opérateurs de radio contre lui. Des radios associatives aux stations généralistes en passant par les réseaux musicaux et les stations commerciales régionales, cette taxe est dénoncée par l’ensemble de la la profession. Instaurée par l’article 1519H de la loi de finances 2010, cette taxe vise à compenser la suppression de la taxe professionnelle. Après les radios associatives, représentées par le CNRA et le SNR, les radios indépendantes commerciales et le SIRTI, c’est au tour des grands groupes nationaux, Lagardère, NRJ Group, NextRadioTV et RTL Group, de dénoncer la mise en place de cette taxe. Le Bureau de la Radio explique que cette taxe, « dans son libellé initial, était supposée ne peser que sur les opérateurs de télécommunication ». Le champ de cette taxe a été étendu par voie d’amendement, « sans, semble t-il, que les conséquences aient pu véritablement être évaluées », estime le Bureau de la Radio.

Rappelant que « les moyens des opérateurs de télécommunications sont sans comparaison avec ceux des opérateurs du monde la radio », le Bureau de la Radio souligne que les recettes commerciales cumulées de acteurs de la radio représentent moins de 2% du chiffre d’affaires des opérateurs de télécommunications. « Média gratuit par excellence, dépendant quasi‐exclusivement du marché publicitaire, la radio a enregistré en seulement 4 ans une baisse de 20% de ses recettes », ajoute le Bureau de la Radio. Déplorant « l’absence de dialogue constaté ces derniers mois en matière de fiscalité et d’économie du média », le Bureau de la Radio demande »une rectification de cette situation » dans le cadre de l’examen du projet de la loi de finances rectificative pour 2010, dont l’examen débute cette semaine au Sénat.


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