Dans un communiqué, Jérôme Sainte-Marie, Directeur des études d’opinion de BVA, explique que « le travail d’un institut de sondage ne nous paraît pas pouvoir s’effectuer dans de bonnes conditions de crédibilité », et ce étant donnée » la configuration totalement inédite, troublant tous les rapports de force politiques habituels, extraordinairement fluide d’une journée l’autre, et surtout maximisant les biais de déclaration et d’échantillonnage déjà relevés au premier tour ». Cependant, BVA continuera à réaliser des sondages sur le comportement des électeurs au second tour, mais ces derniers resteront confidentiels, « dans la mesure où dans ce cadre des précautions d’analyse des données peuvent être prises et valablement exposées aux destinataires de ces sondages ».
Enfin, BVA explique que cette suspension des sondages d’intention de vote publiés jusqu’au second tour ne se confond pas avec l’idée selon laquelle les instituts de sondage devraient s’abstenir de publier des sondages afin d’éviter la démobilisation des électeurs opposés à Jean-Marie Le Pen. BVA estime que « cette idée là paraît tout simplement contraire au droit à l’information ».
