Comité DRF – « Réussir la radio numérique de demain »

354
354

Réunissant la plupart de nouveaux opérateurs autorisés par le CSA en ondes moyennes ainsi que Radio France et RMC Info, le Comité DRF a été créé en juin 2003 pour repésenter les intérêts de ces opérateurs et oeuvrer pour le déploiement de l’AM numérique. « Notre travail a consisté à s’organiser, après la libéralisation de la bande AM », explique Joël Pons. « Notre volonté est d’élargir le champ sur la réflexion de la numérisation de l’AM en France. Il faut aller dans le sens d’une réfelxion collective avec une vision européenne », estime t-il. Aujourd’hui membre associé du consortium DRM, le Comité DRf souhaite que les travaux engagés par la DDM (Direction du Développement des Médias) se poursuivent. Joël Pons a ainsi pointé du doigt « le retard pris par la France dans le processus de numérisation de la radio ». Il explique également que, après l’arrêt des activités du Club DAB que présidait Roland Faure, le Comité DRF est devenu « l’organisation numéro 1 en matière de radio numérique », et entend être « la première force de proposition dans ce domaine ».

Le Comité DRF a par ailleurs été reçu le 10 juin dernier au CSA par Marie-Laure Denis. Le Comité DRF a sensibilisé l’autorité de régulation sur la faiblesse de la puissance des autorisations délivrées aux opérateurs à Paris. Cette puissance devrait être portée à 10 kW. « Nous avons un souci par rapport aux radios européennes qui ne respectent pas leurs puissances autorisées », déplore Joël Pons estimant que « la France ne doit pas perdre son patrimoine aussi bien sur les ondes moyennes que sur les ondes courtes ou longues ». La question du Simulcast ainsi que des canaux adjacents a été abordée avec le CSA. Le Comité DRF estime que cette technologie pourrait être opérationnelles dès le mois de septembre 2005. Par ailleurs, Joël Pons a dit son attachement à ce que « toutes les radios AM démarrent à Paris (…) Il faut vraiment que ce mouvement prenne de l’ampleur ». Ce démarrage a été imposé par le CSA pour le 31 octobre 2004.

Reconnue comme un standard international, la norme DRM va permettre la diffusion d’émissions AM avec une qualité sonore proche de la FM mono. Soulignant l’essor du marché chinois sur cette technologie, Joël Pons a également salué « le travail de TDF qui tente de faire que les choses se passent ». Il a également souligné « l’offensive très importante de RTL Group, via le BCE, avec des intentions de développement très fortes en Europe avec le DRM et l’installation de réseaux entiers en Allemagne avec des budgets collossaux ». Pour le Comité DRF, « le nouveaux cadre juridique va permettre d’installer la radio numérique en France. Il faut que la France s’y mette si elle ne veut pas se retrouver à la traîne de ses voisins européens ». Il estime à ce titre que « le DRM est un élément de redynamisation de la radio » et souhaite que soit fixée, à l’instar de certains pays européens, une date-butoir pour l’arrêt de la diffusion analogique de la radio en France. « Nous devons penser aux auditeurs. C’est une offre nouvelle et les opérateurs devront passer des caps ». Le Comité DRF souhaite ainsi contribuer largement « à préparer ce terrain pour réussir la radio numérique de demain ».


#Tags de cet article
Optimization WordPress Plugins & Solutions by W3 EDGE