CSA – Communiqué du 19 mars 2002

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Le Conseil supérieur de l’audiovisuel a examiné, au cours de sa séance plénière du 19 mars 2002, les relevés des temps d’antenne et de parole des candidats déclarés à l’élection présidentielle et de leurs soutiens dans les journaux de TF1, France 2, France 3, Canal+ et M6 pour la période du 1er au 15 mars 2002. Le CSA examinera ensuite les relevés des temps consacrés aux candidats et à leurs soutiens que doivent lui transmettre un certain nombre de services de radio et de télévision relevant du régime déclaratif, parmi lesquels France Inter, France Info, RTL, Europe 1, RMC Info, BFM et Radio Classique, France 5, LCI et i-Télévision.
Conformément à la recommandation du CSA du 23 octobre 2001, l’appréciation relative aux journaux télévisés doit porter sur l’ensemble de la période allant du 1er mars au 4 avril. Cependant, le CSA a jugé utile de faire connaître aux chaînes les conclusions provisoires qu’il tire de ces quinze premiers jours du mois de mars, afin qu’elles puissent respecter le principe d’équité qu’il a lui-même défini et procéder sans attendre aux rectifications nécessaires. Ces remarques font l’objet de courriers adressés aux chaînes de télévision à partir des résultats observés sur ces quinze premiers jours du mois, ainsi que du cumul de la période 1er janvier-15 mars.
De manière générale, le CSA adresse une mise en garde aux opérateurs concernés, fondée sur le constat de deux anomalies :
– la grande majorité des candidats déclarés n’ont à ce jour disposé que d’un temps de parole très réduit. Le CSA estime anormal que des candidats, dont la capacité à réunir les parrainages nécessaires à leur participation effective à l’élection n’est pas négligeable, n’aient pas la possibilité de s’adresser à l’opinion grâce à un temps de parole équitable. Ce temps de parole doit, notamment, pouvoir s’exercer dans les journaux télévisés de plus grande audience.
– l’écart entre les temps d’antenne et de parole attribués à MM. Chirac et Jospin ainsi qu’à leurs soutiens, d’une part, et à l’ensemble des autres candidats déclarés et leurs soutiens, d’autre part, reste trop important, bien que certaines chaînes l’aient sensiblement réduit. Par respect pour les règles régissant nos institutions et pour le droit à l’information de nos concitoyens, le CSA demande instamment à tous les opérateurs de télévision et de radio de ne pas s’inscrire prématurément dans une logique d’anticipation du second tour. D’ici le 4 avril, il leur demande d’assurer aux autres candidats un temps significativement supérieur à la moitié du temps consacré à la campagne électorale.
Le CSA a également examiné les relevés de temps d’antenne et de parole des candidats déclarés et de leurs soutiens dans les magazines d’information. Il a rappelé à certaines chaînes que le principe d’équité entre les différents candidats doit être respecté sur la période allant du 1er janvier au 4 avril.
Le CSA rappelle également qu’à partir du 5 avril 2002, les services de radio et de télévision doivent assurer une stricte égalité de temps de parole entre tous les candidats qui figureront sur la liste établie par le Conseil constitutionnel.

19 mars 2002Communiqué n°478 du 19 mars 2002


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