Peu favorable à la nomination de Dominique Baudis, François Hollande, premier secrétaire du Parti Socialiste, a estimé que la décision de Jacques Chirac est un « mauvais choix » et dénonce « une politisation du choix du président du CSA. » François Hollande explique que « c’est la première fois depuis la création d’une instance indépendante de régulation de l’audiovisuel, en 1982, qu’est placé à sa tête un président qui a une responsabilité politique éminente dans la vie nationale ». Et de conlure : « c’est moins lui qui est en cause que le président de la République qui l’a nommé. »
De son côté, Catherine Tasca, Ministre de la Culture et de la Communication, a estimé que la nomination de Dominique Baudis était « l’occasion de réfléchir à la composition et aux modalités de désignation des membres des instances indépendantes. » A l’instar de François Hollande, Catherine Tasca dénonce une nomination politique, estimant « voir revenir le soupçon sur une institution qui devrait être installée dans une position de régulation, donc au-dessus des débats, du seul fait qu’on choisit une personnalité dont on ne peut pas nier qu’elle a un véritable engagement politique. » Catherine Tasca considère que « tout geste qui recrée un soupçon sur l’indépendance ou l’impartialité de tel ou tel membre est un choix qui nous fait un peu revenir en arrière. »
Enfin, peu de commentaires, de la part du gouvernement. Son porte-parole, Jean-Jacques Queyranne a simplement rappelé que la nomination du président du CSA relevait « du pouvoir personnel du président de la République et non du Conseil des Ministres. »
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