CSA – « Une mise en demeure n’est pas garrot »

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Dans un long texte publié dans l’édition du Monde datée de mardi 5 juin, le CSA a répondu aux accusations portées par Pierre Bellanger contre l’autorité de tutelle. Le CSA souligne en particulier que « la mise en demeure n’est – M. Bellanger le sait mieux que personne – que l’antichambre d’un hypothétique futur processus de sanction : en la prononçant, le CSA indique à la station qu’elle a, à ses yeux, franchi une « ligne jaune » par rapport aux engagements qu’elle a pris avec lui au moment de son autorisation, et lui demande de ne plus le faire dans l’avenir. » Si la station s’y refuse, le CSA peut alors engager un processus de sanction qui s’effectue selon des règles « définies par la loi et la jurisprudence », dans le respect des droits de la défense et qui, s’il aboutit, se traduit le plus souvent par l’obligation de lire à l’antenne un communiqué ou par une amende financière. Une sanction financière qui, estime le CSA, « ne serait pas hors des moyens du groupe bancaire propriétaire de Skyrock ». Cette procédure est d’ailleurs décrite dans la convention que chaque opérateur signe avec le CSA.

Sur le fond, et concernant les propos tenus par les animateurs et les auditeurs de Skyrock à l’égard des candidats du jeu de M6, « Loft Story », le CSA précise que « contrairement à ce qu’affecte de croire M. Bellanger, le CSA n’est pas choqué par des écarts de langage ou par la vulgarité des propos. Que l’on dise à l’antenne « con », « merde » ou « bite » peut plaire à certains et déplaire à d’autres, mais n’est en aucune façon à l’origine de la mise en demeure adressée à Skyrock. Les propos que le CSA met en cause sont d’une tout autre gravité : ils concernent des injures publiques et des dénigrements hargneux, généralement scatologiques, à l’égard de personnes nommément désignées (et) dans l’impossibilité de s’en défendre ».

La procédure de mise en demeure de SKyrock, n’a, selon le CSA, que pour objectif de « s’intéresser à cette vieille chimère qu’est la dignité de la personne humaine et refuser l’outrage ainsi fait à des personnes privées nommément désignées ». Enfin, le CSA explique qu’il « entend continuer de traiter sereinement ses relations avec les opérateurs de radio et de télévision ».


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