Ding Dawn – Première compilation pour le nouveau label

594
594

Ce label a été créé il y a à peine un an par Bruno, un Nantais d’origine, mais qui oscille désormais entre Nantes et Marseille, une mobilité qui lui a permis sur son chemin de croiser une multitude de personnes toutes unies par la musique électronique.

De ses rencontres, il en a décidé de sortir un disque, en mettant en avant la diversité de chaque groupe mais également en y faisant apparaître une certaine homogénéité au niveau du rythme. Cette première sortie du label s’apparente plus à une espèce de carte d’identité afin de promouvoir le label, les groupes (tous français mais venant de régions différentes) et la musique électronique dans sa globalité. Pour en revenir au rythme de la musique, on pourrait le qualifier de « down tempo », c’est à dire un rythme plutôt lent, proche du trip hop, aux sonorités assez rondes, plus proche de la basse. Par contre à l’intérieur, chaque morceau a ses sonorités propres, on va passer du Dub au Jazz, de la New wave à la Drum n’ Bass. Une multitude de sonorités pour une multitude de groupes : 9 au total, tous savamment réunis sur cette compilation au nom facilement identifiable DING DAWN TEMPO.

Le premier morceau de cette compilation est un titre du groupe TITIAM, originaire de Quimper. Un morceau qui sonne un peu comme une introduction, tout en douceur, une ballade teintée de violons, de clochettes, de superbes nappes et d’une magnifique voix féminine nous donnant envie d’aller voir plus loin sur le disque.

Plus loin, ça veut déjà dire le second morceau « Psychotic Jimmy » du groupe cannois DXD. Un morceau complètement différent du premier, un mélange de funk, grâce à une ligne de basse très présente, de jazz avec un piano un peu fou, et de big beat avec des voix et un son assez musclé. Tout cela pour nous concocter un morceau qui donne une irrésistible envie de bouger. Les instruments et les machines sont parfaitement mélangés et dosés, ce qui donne un morceau plein de speed, mais qui reste en même temps très posé.

Troisième morceau, « Klassic » du groupe marseillais GEISHA. Un morceau qui porte bien son nom par le classique de la formation, avec lui on se plonge un peu plus dans le jazz. Un piano, une batterie, une trompette pour nous donner un rythme très syncopé, lancinant, proche des rythmes d’Eric TRUFFAZ. On passe au seul artiste ayant deux morceaux sur le disque, Peter PHONIX, de Clermont-Ferrand. Son premier morceau, « La divine comédie », est un mélange de Drum n’Bass et de Dub, un morceau plein de sonorités électroniques, de breaks très bien amenés. Dommage que le morceau reste toujours a peu près sur le même rythme, il aurait mérité une montée en puissance beaucoup plus grande. Mais c’est tout de même un très très bon morceau que je qualifierais de morceau « urbain ». A vous d’en juger. Son second morceau qui se trouve en septième position sur le disque s’appelle « Le chant des sirènes » Un morceau beaucoup plus sombre, des sonorités beaucoup plus tristes et une voix de femme lointaine et proche à la fois, presque envoûtante, pleine de reverb et d’écho qui nous transporte dans des abîmes, au plus profond d’un océan quelconque, peut être est ce véritablement le chant d’une sirène. Petite mise en garde, attention à la chute.

Il y a tout de même sur ce disque des morceaux beaucoup plus joyeux comme celui de DONALD « Dabou 64 » qui nous vient lui aussi de Marseille. Un morceau plein de soleil, qui respire la joie de vivre. Une petite mélodie au piano, comme une comptine d’enfant, un rythme Dub plein de soleil et une voix extraite d’un chant africain datant de 1954 et qui est l’appel traditionnel au feu de camps. Très chaleureux, vraiment agréable à écouter, il donne envie de sourire.

Le sixième morceau, « To Leave » titre du groupe Rennais MJ’S. Un morceau que l’on peut retrouver
également sur leur premier album auto produit « Waiting 4 a better day ». Un morceau qui nous conduit encore vers une musique électronique différente, quelques touches de new wave grâce à une voix pleine de reverb, une rythmique assez dark et des passage de guitare plutôt rock n’roll. Un morceau très bien construit, vraiment prenant même si ces sonorités plutôt dark ne sont pas le plus intéressant sur cette compilation.

Huitième morceau, celui de MATEO & KIDNEY STONE, groupe marseillais, il s’intitule « Cannibale session ». Beaucoup plus proche de la mouvance house, un rythme entraînant soutenu par une ligne de basse. Un morceau simple, facilement écoutable, qui donne automatiquement l’envie de bouger. On passe maintenant à quelque chose de beaucoup plus world avec ce titre « Three moons in the maze » du groupe ELECTROSLIDE, originaire de Reims. Un morceau plein de sonorités nous arrivant d’Afrique de l’ouest, des percussions, un violon oriental, de la flûte et une guitare, tout cela habilement mélangé et intégré à une rythmique électronique proche du Dub. Des voix féminines lointaines et un son nous rappelant le passage des vagues sur la plage complètent ce coté très orientale plein de soleil, de paysages désertiques et de chaleur.

Dixième et dernier morceau, « Sérialisme » du groupe parisien LA GOUAILLE. Il s’agit en fait d’un remix de ce morceau réalisé par Eliasy. Beaucoup de sonorités proche de l’univers de Yann TIERSEN (pour ceux qui ne le connaîtraient pas, c’est celui qui vient de réaliser la B.O du « Fabuleux destin d’Amélie Poulain »). Au départ, un morceau très musical, voire chevaleresque, plein de violons, de clavecins, de pianos, qui se calme sur la fin pour laisser la place
à des sonorités plus électroniques pleines de batteries et de guitares. Un morceau qui nous laisse imaginer tout un tas d’images proches d’un combat de chevaliers. Ce n’est sûrement pas étranger au fait que La Gouaille soit également vidéaste à ses heures.

Dix morceaux d’une très grande qualité musicale. Un très bon choix de sélection des morceaux, chacun nous ouvrant des chemins différents de la musique électronique, chaque groupe nous arrivant d’endroits différents mais tous réunis sur ce Premier disque, qui je l’espère ne sera pas le dernier, sur ce nouveau label à qui je souhaite longue vie. Si après avoir écouté ce disque en long, en large et en travers vous désirez en entendre plus, je vous signale la présence dans les bacs d’un maxi de Peter Phonix (Verity music/venus), du premier album auto-produit d’Electroslide, de plusieurs maxis de Dxd (Dazzle&Delight), de l’album auto-produit de Mj’s et de la sortie prochaine de l’album de Geisha chez la Baleine.

Vous pouvez trouver cette compil dans certaines Fnac, mais si vous n’arrivez pas à mettre la main dessus vous pouvez contacter directement le label par e-mail : dingdawn@scene-actuelle.com et vous pouvez également jeter un oeil sur leur site : http://dingdawn.ifrance.comdingdawn.ifrance.com.


#Tags de cet article
Optimization WordPress Plugins & Solutions by W3 EDGE