Le CNRA et le SNRL, les deux principales instances représentatives des radios associatives en France, s’inquiètent de l’avenir de l’EPRA, un Groupement d’Intérêt Public (GIP) créé il y a 20 ans afin de permettre l’échanges de programmes. Il regroupe aujourd’hui 171 stations associatives qui produisent et mutualisent des programmes axés sur la politique de la ville et la lutte contre les discriminations. Selon la CNRA et le SNRL, l’EPRA est « un exemple de ce que peut faire de mieux la puissance publique en termes d’efficience, lorsqu’elle travaille en synergie avec le tiers secteur ». Mais aujourd’hui, l’EPRA est confronté aux restrictions budgétaires qui « ont conduit au délitement d’un projet reconnu d’intérêt général par l’ensemble des acteurs qui en ont bénéficié ». La CNRA et le SNRL expliquent que « par manque de compétences en matière d’ingénierie et plus vraisemblablement encore par manque d’ambition politique, son principal financeur, le ministère de la ville s’abrite derrière le manque de partenaires et de moyens financiers pour prononcer la liquidation de l’EPRA ».
Les deux organisations ajoutent que « le Président du GIP tente une nouvelle fois de duper les radios en leur proposant d’entériner un transfert de l’utilisation des fonds vers un dispositif d’appels à projets qui signerait la mort du réseau de l’EPRA ». Les 171 stations associatives adhérentes de l’EPRA expliquent « qu’elles sont en mesure de faire la démonstration de la pertinence, de la légitimité et de la viabilité d’un nouveau modèle économique », ajoutant qu’elles « n’accepteront pas ce gâchis, vécu comme une insulte faite à l’utilisation de l’argent public et à l’efficience de tout un secteur mobilisé depuis 20 ans au côté de l’État en faveur de la lutte contre les discriminations ». Elles appellent donc les médias, les élus et le Gouvernement « à soutenir leur démarche afin que soit reconsidéré positivement le devenir de l’EPRA ».
