René Olmeta rappelle qu’il a signé, il y a quelques mois, une pétition contre l’extinction de FIP Marseille et qu’il s’associait à la colère « justifiée » des 20 000 auditeurs et de 76 acteurs culturels signataires.
Soulignant l’intervention de Catherine Tasca, Ministre de la Culture et de la Communication, pour le maintien de FIP Nantes, René Olmeta poursuit :
« Comme à Nantes, FIP Marseille est un acteur important de la vie culturelle. Comme à Nantes, la mobilisation autour de la station a été très importante. Elle le demeure, comme en témoigne la réunion organisée le vendredi 3 novembre à la FNAC par les défenseurs de FIP, dont je serai, pour demander que FIP Marseille puisse bénéficier de la « jurisprudence Nantes » et pour communiquer la lettre que j’ai écrite en ce sens à Madame la Ministre de la Culture. »
Dans cette lettre ouverte, René Olmeta invite Catherine Tasca à rencontrer les acteurs culturels et les élus marseillais, ainsi que les auditeurs de FIP Marseille.
RadioActu publie, dans son intégralité, le texte de cette lettre ouverte :
« Madame la Ministre,
« Le paysage audiovisuel marseillais porte le deuil de FIP qui a cessé d’émettre le 17 octobre. 20 000 pétitionnaires et plus n’ont pas été lus.
« Plus de 80 acteurs culturels de cette ville, publics ou privés, n’ont pas été écoutés.
« Plus de 60 élus républicains de notre cité n’ont été entendus.
« Et, ultime signe, la revendication syndicale à Radio France aurait été étouffée.
« Et pourtant, à Marseille, FIP était devenue, selon votre formule, un acteur culturel de la ville. Ici comme ailleurs, FIP était cette exception culturelle qui anoblissait ces communiqués, ces brèves, ces annonces émises par des centaines d’associations.
« FIP était une voix qui faisait honneur au service public en rendant fidèlement hommage à la vitalité marseillaise.
« Madame la Ministre, je vous invite à venir rencontrer ces acteurs, ces élus, ces auditeurs, à Marseille pour vous convaincre de réexaminer, avec Monsieur Cavada, à l’exemple de Nantes, le dossier de Marseille.
« A la veille du centenaire de la vénérable institution qu’est l’association Loi 1901, souvenez-vous que FIP était pour cet ensemble social et culturel, bien souvent le seul amplificateur à son écoute.
« Dans cette attente, je vous prie de croire, Madame la Ministre, l’expression de ma haute considération.
René Olmeta. »
De son côté, François Pécqueur, Président du Comité Sauvons FIP à Marseille, a proposé la création d’une station associative qui reprendrait le fil musical national de FIP, enrichi d’informations culturelles locales.
