D’aucuns diront que c’est Stevie Wonder tout craché, d’autres pencheront plus pour Jamiroquaï. La filiation est la même et a quelques explications. Dante Thomas ne renie rien de ses influences, bien au contraire. Il s’est tout simplement inspiré de ce qu’écoutait Little Stevie pour finir forcément par sonner comme lui. L’histoire commence à Salt Lake City, capitale de l’Utah et patrie des mormons. Son père est pasteur tandis que sa mère a tenté sans réussite- une carrière dans l’opéra. Le rêve du petit Thomas, qui a grandi au son des vocalises maternelles, est néanmoins tourné vers le sport. Il s’avère être un excellent base-balleur et est très doué aussi pour le football américain. Ce n’est donc que petit à petit que sa passion pour la musique va prendre le dessus.
Sa maman lui a fait découvrir l’uvre de Mister Wonder et il sait jouer du piano depuis l’âge de 5 ans. Au lycée, il commence à composer ses propres chansons. Son bac en poche, il part pour New York, où l’industrie du disque est établie. Il y séjourne dans le Bronx, vivant de petits boulots comme DJ et y rencontre son futur manager. Pourtant, rien de concret à l’horizon et il plaque tout pour revenir dans sa ville natale pour y devenir électricien! C’est alors qu’il est en train d’installer un circuit dans un garage que sa vie va basculer.
Son ancien manager lui fait état de possibles contacts et l’implore presque de revenir retenter sa chance. Celle ci s’appelle Pras (fondateur des Fugees ). Il craque sur sa voix et le soir même, lui fait enregistrer ce qui va devenir un gros tube outre atlantique: « Miss California ». L’album « Fly » sera dans la boîte en moins d’un mois, et c’est un petit bijou. On y retrouve ce son R’n’B résolument moderne, avec quelques touches latino et cette douceur qui caractérise les plus grands du genre. L’histoire est belle. Sa morale: la vie ne tient parfois qu’à (un coup de) fil
