Les programmes de 43 locales de France Bleu sont perturbés depuis minuit par un mouvement de grève de 24 heures lancé par l’intersyndicale. Les syndicats réclament l’arrêt des suppressions de postes de journalistes dans les radios locales de Radio France. Le SNJ Radio France rappelle que les journaux des antennes nationales de Radio France – France Inter, France Info, France Culture – sont alimenté « en grande partie » par des sujets réalisés localement par des journalistes de France Bleu. « Aujourd’hui Jean-Luc Hees décide d’ouvrir une nouvelle station à Saint-Étienne, alors que la Tutelle ne nous autorise pas à recruter. Il veut également développer le multimédia », indique le SNJ Radio France. « Pour ces deux projets, il cherche des moyens en interne. Le principal vivier de ce pillage : le réseau France Bleu », déplore le syndicat.
Mais c’est la suppression du 7ème poste de journaliste à France Bleu Creuse à Guéret qui a cristallisé la colère des syndicats. Selon le SNJ Radio France, Philippe Chaffanjon s’interrogerait « sur la pertinence des moyens de la radio pour ce bassin d’audience là ». Problème : avec plus de 30% d’audience cumulée sur sa zone de diffusion, France Bleu Creuse est la station locale de Radio France la plus performante de France. Difficile dans ces conditions de justifier la suppression d’un poste de journaliste. « Pour les journalistes des 43 radios locales, piller les rédactions c’est nier la réalité de la radio, ancrée dans les territoires, où le travail quotidien consiste à aller rechercher l’information, la vérifier et la recouper. La radio de proximité ne peut pas se faire sans reporters sur le terrain », explique le SNJ Radio. Le syndicat appelle aujourd’hui Jean-Luc Hees, PDG de Radio France, de stopper tout redéploiement dans les rédactions locales. Le SNJ Radio France a ajouté qu’il « se prépare à intensifier le mouvement ».
