Les journalistes de France Bleu Nord à Lille vont observer une nouvelle journée de grève le 14 septembre prochain, après une première grève le week-end dernier. Ils entendent protester contre la suppression d’un poste de journaliste au sein de la station lilloise au bénéfice de France Bleu Champagne à Reims. « Cette décision aboutit à désorganiser gravement la rédaction de Lille, une importante surcharge de travail a déjà été constatée depuis le départ effectif du journaliste non remplacé », ont indiqué les syndicats. Ils ajoutent que cette suppression de poste « rend impossible le développement multimédia que la direction veut imposer à moyens constants ». La direction de Radio France a engagé un plan visant à une nouvelle répartition des postes de journalistes sur l’ensemble des 42 stations locales du réseau France Bleu, afin de renforcer les locales les moins bien dotées et faire face à l’ouverture de nouvelles implantations. Radio France doit faire face à ces besoins à effectifs constants, donc sans nouvelles embauches.
« Ce vol de postes va être étendu à toute la France », prévient le SNJ Radio France, déplorant « la volonté de Radio France de désorganiser le réseau et d’ouvrir de nouvelles stations en pillant les effectifs des anciennes ». Concernant France Bleu Nord, les syndicats soulignent que cette suppression intervient alors que la station est « au plus haut dans les sondages et en tête du réseau France Bleu ». Selon les chiffres de RadioActu, France Bleu Nord réalise une audience cumulée de 6.0% sur le département du Nord, soit 125 500 auditeurs quotidiens. À Lille, la station est créditée de 3.8% d’audience cumulée, contre 3.0% l’année dernière.Les syndicats estiment que la suppression d’un poste de journaliste « risque d’interrompre cette progression et d’affaiblir Radio France dans le Nord – Pas-de-Calais ». Les journalistes de la station indiquent qu’ils « ne peuvent pas accepter la détérioration de leurs conditions de travail et la perte d’audience qui va forcément en découler ». Les syndicats appellent la direction à négocier et estiment que « les redéploiements ne peuvent pas être une solution pour parer aux manques ou développer le réseau Bleu ».
