Alors qu’il est déjà la cible des critiques de plus en plus virulentes des syndicats de Radio France, Philippe Val a licencié l’humoriste Didier Porte. Ce dernier l’a annoncé ce mercredi 23 juin dans un communiqué à l’AFP, puis l’a confirmé en direct durant l’émission « Le Fou du Roi » diffusée à la mi-journée sur France Inter, et animée par Stéphane Bern. Ce dernier, qui avait apporté son soutien à Didier Porte après l’avertissement que lui avait adressé la direction de France Inter, avait reçu l’assurance de la direction de la station que la présence de l’humoriste dans « Le Fou du Roi » n’était pas remise en cause.
Réagissant en direct à l’annonce par Didier Porte de son licenciement, Stéphane Bern a expliqué que « nous vivons des moments difficiles à France Inter ». Il a indiqué qu’il considérait l’éviction de Didier Porte comme « un désavoeu personnel », avant de lâcher « qu’il en tirerait les conséquences », le tout sous les huées du public du studio de la Maison de Radio France. Didier Porte doit encore intervenir sur l’antenne de France Inter ce jeudi 24 juin à 7h55. Nul doute que, si la direction maintient la diffusion de cette chronique, Didier Porte ne manquera d’en faire une tribune particulièrement acide. Seul rescapé dans l’immédiat de cette chasse à l’humoriste : François Morel, qui semble pour l’instant épargné par cette vague de licenciements qui intervient dans un climat particulièrement délétère. En filigrane, certains y voient une reprise en main de l’audiovisuel public par l’Élysée. Jean-Luc Hees et Philippe Val sont en effet les premiers dirigeants de sociétés de l’audiovisuel public à avoir été nommés directement par Nicolas Sarkozy.
