Radioactu : Quelle est votre réaction concernant les résultats qui viennent d’être publiés ?
Frank Lanoux : NRJ reprend la place de 1ère radio de France, quand Europe 1 réalise le plus gros gadin de l’année… RMC affiche une performance assez stable à 7.9, comparés aux 8.2 de l’an dernier, sachant que ce score était un record historique pour la station. Nous devons donc nous comparer à ce record historique. L’élément le plus important pour nous sur ce sondage est le fait que, pour la première fois de notre histoire, nous avons plus d’auditeurs qu’Europe 1 sur les CSP+. En outre, en part d’audience, comme nos auditeurs sont plus fidèles, nous avons également plus d’auditeurs qu’Europe 1 sur ces CSP+. Cela n’est jamais arrivé dans l’histoire de la radio. Comme c’est le fief d’Europe 1, cela s’apparente à un petit séisme pour nous.
Radioactu : En part d’audience, RMC passe de 6.9 à 6.3 en un an. Comment expliquez-vous cette chute ?
Frank Lanoux : Il existe un aspect « durée d’écoute », la durée d’écoute baisse… Avec Médiamétrie, on se retrouve à devoir commenter des choses liées à une étude qui vont s’infirmer dans le sondage suivant. Il faut plutôt regarder des suites longues de résultats plutôt qu’une photographie de Médiamétrie, toujours un peu floue. Concernant la durée d’écoute, je n’ai pas d’explication particulière. Nous avons une petite baisse du nombre d’auditeurs conjuguée à une petite baisse de la durée d’écoute… Il peut y avoir une contre-performance sur la PDA. Mais une chose est sûre : la PDA peut être un élément totalement indépendant de vous-mêmes ; il peut dépendre des autres. Je n’ai pas encore regardé dans le détail à quoi correspond cette petite baisse de PDA, mais c’est un aspect relatif par rapport aux autres. Une station peut recruter des auditeurs et avoir une durée d’écoute qui augmente, alors que la PDA baisse car les concurrents ont fait mieux.
Radioactu : Lors des derniers sondages, vous vous estimiez satisfait de la grille de RMC et évoquiez le fait que les réserves d’audience se trouvaient plutôt dans les nouvelles fréquences. Est-ce toujours le cas ?
Frank Lanoux : Quand nous regardons les résultats, nous sommes assez frustrés, car nous sommes toujours absents de 30 agglomérations de plus de 50 000 habitants. C’est très lourd. Imaginez ce que cela serait si nous étions à égalité avec les autres, en terme de diffusion. Nous devons nous comparer aux autres, même si la diffusion n’est pas comparable. C’est un élément qui doit faire réfléchir : que serait RMC avec 30 fréquences en plus dans les grandes agglomérations ? J’espère que ce trou sera comblé dans les prochaines années, car c’est un élément qui entrave l’audience de RMC.
Radioactu : Etes-vous satisfait de la manière dont RMC a couvert les récents attentats ?
Frank Lanoux : De notre point de vue, la couverture a été exemplaire. Elle a été remarquable, quand on se souvient la soudaineté des événements. Nous avons été capables de mettre en place un dispositif intégral, que l’on a construit à partir de mercredi midi et qui a pu durer jusqu’à la marche de dimanche. En terme de volume d’antenne, ça a été exceptionnel. Nous avons aussi disposé des moyens de BFM TV – c’est une chance pour RMC de compter sur la première chaîne d’information du pays. C’est un atout énorme par rapport aux concurrents.
