Vous félicitez-vous des bons scores de RMC pour cette vague de sondage Médiamétrie ?
Frank Lanoux : C’est une très belle vague, bien sûr. Il est toujours étonnant d’avoir à commenter les résultats pour une seule vague de sondages. L’analyse est un peu déformée car les uns et les autres commentent des progressions de +0.2 point ou -0.2 point. Depuis des années, tout le monde commente la manière dont telle radio est passée de 9% à 9% en 10 ans, ou comment telle autre est passée de 11% à 11% en 12 ans, alors que bien évidemment pour RMC, les vagues se succèdent de telle sorte que, petit à petit, notre station a fait son nid, si bien qu’aujourd’hui elle est dans la famille des grandes radios. Elle obtient sur ce sondage une nouvelle fois deux records, en part d’audience et en audience cumulée, avec des chiffres qu’elle n’a jamais connus de son histoire. Par ailleurs, RMC connait sur cette vague les deux plus grandes progressions de tout le paysage radiophonique, tout en marquant sa propre histoire, c’est donc l’événement de cette rentrée 2013.
Au vu de ces résultats, pourrait-on donc considérer que la grille actuelle est parfaite et qu’il n’y a plus de travail à effectuer ?
Frank Lanoux : Qu’une grille soit parfaite c’est une chose, mais une radio doit vivre au quotidien. C’est sûr que je suis plutôt fier du fait que, depuis 2001, nous soyons capables de travailler avec Jean-Jacques Bourdin, Alain Marschall, Olivier Truchot, Jean-Michel Larqué, Brigitte Lahaie, et que l’année suivante d’autres nous aient retrouvés. Nous avons une équipe solide, en place depuis longtemps. Cette facilité de travailler avec les mêmes nous pousse dans la réforme permanente, dans la création d’événements. C’est beaucoup plus simple d’être en mouvement permanent avec la même équipe, plutôt que de changer d’équipe tous les ans. C’est un luxe qu’a RMC d’avoir une équipe de collaborateurs talentueuse et fidèle.
Il semble que RMC soit l’une des radios les moins féminines. Y a-t-il beaucoup de femmes qui travaillent pour la station ?
Frank Lanoux : Les équipes sont mixtes. Il y a autant d’hommes que de femmes dans les couloirs, je n’ai pas de statistiques précises mais les équipes sont mixtes.
Est-ce que les baisses d’audience de RTL, France Inter et France Info sont rassurantes pour vous ?
Frank Lanoux : RMC vit sa vie. Ce qui se passe en face sont des turpitudes circonstancielles. Il faut être prudent dans l’analyse des résultats, car c’est une série de sondages qui donne vraiment une tendance, et non une photographie. La photographie publiée par Médiamétrie est floue par nature ; seule une succession de vagues permet une analyse claire. Nous remarquons que toutes les radios de France sont depuis 10 ans dans les mêmes eaux, sauf RMC, qui crée l’événement et l’intérêt de cette vague. Il faut prendre une série de sondages pour comprendre vraiment ce qui se passe dans le paysage radiophonique, et non un unique premier sondage de rentrée.
