Hourtin – Freddy Thomelin et la décentralisation de France Bleu

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RadioActu : Que pouvez-vous nous dire de votre nouvelle fonction à Radio France ?
Ecouter > Freddy Thomelin : Cette fonction, elle est nouvelle puisque pour comprendre ce qu’est cette fonction de délégué régional du président de Radio-France, Jean-Marie Cavada, il faut comprendre que Jean-Marie Cavada a entamé une décentralisation et une régionalisation : une décentralisation de gestion au travers d’un découpage en huit de l’hexagone. Cela était donc un souhait de sa part, c’était un voeux et là il a amorcé, cela a été annoncé en interne, il a amorcé ce processus de décentralisation et de régionalisation, et je crois que c’est important de séparer les deux.

RadioActu : C’est une concrétisation…
Ecouter > FT : Jean-Marie Cavada a toujours souhaité mettre en oeuvre une décentralisation et ce n’est pas facile dans une société nationale. Il a commencé, souvenez-vous, par créer le plan Bleu. Pourquoi. Hé bien cela a été une décision importante du président aussi, de créer un véritable réseau avec des radios locales qui fonctionnaient chacune dans leur département. Et donc le Plan Bleu a permis déjà de créer un réseau, de dire il y a des France Bleu qui portent le même nom que l’on soit à Bordeaux, dans les landes, dans le Nord. La deuxième chose une fois que ce réseau a été créé, sa réflexion était aussi comment faire pour monter une décentralisation de gestion, créer des passerelles entre les radios, créer des syndications, qui est un … mot Barbare de chez nous, dans le monde de la radio mais qui veut dire, comment au sein d’une même région où il y a plusieurs radios, comment faire en sorte qu’une émission de qualité puisse être entendu par le plus grand nombre. Je vais prendre un exemple dans la région Aquitaine : une émission était montée, une émission politique, ça ça n’avait jamais été fait. Hé bien cette émission politique était montée avec les cinq stations, les cinq France Bleu d’Aquitaine. Elle est diffusée … c’est une émission hebdomadaire … elle est diffusée en direct simultanément dans les cinq stations. Voilà un exemple de ce que pourrait être, je vais dire d’une façon qualitative la décentralisation et la syndication.

RadioActu : La région que vous couvrez est importante. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Ecouter > FT : Alors cette région, bon… la france a été découpée en huit, et donc il y a ce que l’on appelle des régions de flux, c’est à dire des régions ou l’on sent que la communication existe. Le siège est Bordeaux, pour cette région Sud-Ouest et donc le choix du président à été justement à partir de Bordeaux de créer une entité qui fait que on ne soit jamais très éloigné de j’allais dire de Poitou-Charentes, jamais très éloigné de Midi-Pyrénées. Donc voilà comment … ce sont des zones un petit peu… de flux, ce sont des zones de communication qui ont étés préférés à un découpage purement administratif.

RadioActu : Qu’est-ce que Radio City ? Une nouvelle France Bleu ?
Ecouter > FT : Oui, ça va être la dernière née des radios du Réseau France Bleu qui va voir le jour le 2 septembre, à Paris. Donc une radio locale à Paris.

RadioActu : Peut-on vous demander, après votre expérience de directeur de Sud Radio, comment cela se passe quand d’un seul coup on arrive dans le service Public ?
Ecouter > FT : Hé bien, moi, ça a été très facile pour moi, parce que vous le savez je suis un enfant du service public, puisque j’ai démarré d’abord à l’ORTF, après j’ai démarré à France 3, j’ai continué à Radio-France, disons que j’ai fait une infidélité d’une dizaine d’années dans le privé qui a été une expérience enrichissante, le privé m’a beaucoup appris, que ce soit dans des expériences comme TLM, qui était la première télévision privée commerciale à Lyon ou Sud Radio qui est un grand groupe privé du Sud-Ouest, hé bien, c’est assez extraordinaire, j’ai retrouvé mes marques, j’ai retrouvé des amis, j’ai retrouvé des gens comme si il n’y avait jamais eu cette séparation d’une dizaine d’années et j’ai vraiment été très agréablement surpris de voir que tout le monde m’a ouvert les bras à mon retour, et à mon tour maintenant d’apporter aussi des conceptions un petit plus nouvelles, un petit peu plus moderne, en adéquation avec l’époque dans laquelle nous vivons. Donc je crois qu’aujourd’hui c’est un savant mélange, tout en se disant quand même que le service public c’est quand même quelque chose d’extraordinaire. Pour moi le service public ça rime avec qualité. On parlait de la proximité tout à l’heure. Qui, mieux que le service public peut monter 42 radios de proximité. Et quand on voit aujourd’hui l’importance dans le champs audiovisuel français, du réseau France Bleu, et c’est un réseau qui est appelé à se développer, cette mission justement d’information … on parlait de M’Toulouse, qui d’autre aurait pu monter une radio totalement dédiée à des sinistrés. Je veux dire consacrée pendant 4 mois à des sinistrés. Avec un acte d’une générosité extraordinaire qui s’appellait le volontariat, les gens donnaient une semaine, quinze jours, trois semaines de leur temps, ils venaient de partout, ils montaient dans un avion … je veux dire que le service public a de très très belles heures et peut être avec mes expériences passées, je peux dire qu’aujourd’hui et peut-être plus que jamais, le modernisme est du côté du service public, la novation est du côté du service public, n’oublions pas que c’est Radio France qui a quand même créer France Info, bon c’est quelque chose, n’oublions pas que c’est Radio France qui a créer Le Mouv’, qui est une radio qui peu à peu progresse, élargit son champs sur le plan hexagonal et au contraire, moi je dis que l’avenir de la radio, le développement, les thématiques, rimant en permanence avec la qualité, avec une espèce d’élévation du débat, avec un apport en matière de réflexion. Je crois qu’aujourd’hui le service public occupe une véritable place, sa place dans le champs audiovisuel français.


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