L’autorité de régulation a en effet adressé le 24 décembre dernier un courrier à Ici & Maintenant afin d’inviter la station « à redoubler de vigilance (…) afin que la maîtrise de l’antenne soit parfaitement assurée par les animateurs de la radio ». Ce courrier faisait suite à la tenue sur l’antenne d’Ici & Maintenant de propos à caractère raciste et antisémite par des auditeurs les les 11 septembre, 1er octobre et 26 novembre 2002. Contacté par RadioActu, Didier de Plaige estime que le CSA « tente de jeter le doute sur Ici & Maintenant » et lui reproche de ne pas préciser les heures de diffusion et la teneur des propos incriminés. « Si les faits étaient si graves, le CSA nous aurait adressé une mise en demeure étayée », poursuit Didier de Plaige. Ce dernier s’étonne par ailleurs que la date du 26 novembre ait été diffusée sur le site Internet du CSA, alors qu’elle ne figure pas sur le courrier qui lui a été adressé.
De même, le président d’Ici & Maintenant explique que l’envoi de ce courrier intervient après le délai de 30 jours durant lequel il est tenu de conserver l’enregistrement de ses émissions et souhaite « que soient précisées les conditions dans lesquelles le CSA peut adresser de telles remarques aux radios ». Enfin, il estime que l’attitude du CSA est « un moyen commode pour évacuer la candidature d’Ici & Maintenant pour la fréquence parisienne 93.9 FM ».
Du côté du CSA, on temporise, en expliquant que l’objectif du courrier adressé à Ici & Maintenant est simplement d’inciter les dirigeants de la station à veiller à la tenue de l’antenne. Le CSA précise par ailleurs avoir constaté « des dérapages récurrents sur Ici & Maintenant » et qu’il dispose de tous les éléments permettant de justifier les faits reprochés à la station de Didier de Plaige. Le CSA souligne enfin que le délai de conservation des enregsitrements ne lui interdit pas de procéder à un contrôle des programmes sur une période antérieure au délai de conservation des programmes.
