K6FM – « Les radios privées commerciales n’ont pas à payer les erreurs de gestion de Radio France »

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« Les radios privées commerciales n’ont pas à payer les erreurs de gestion de Radio France », indiquent dans un communiqué commun le Bureau de la radio, le Syndicat interprofessionnel des radios et télévisions indépendantes (SIRTI), le Syndicat des réseaux radiophoniques nationaux (SRN) et le Syndicat des radiodiffuseurs généralistes privés (SRGP).

A Dijon, K6FM indique qu’elle soutient cette initiative, dont voici le communiqué complet :

« Dans une interview au Monde en début de semaine, Mathieu Gallet, président de Radio France, demande un élargissement des annonceurs autorisés à faire de la publicité sur les antennes des radios publiques. Rappelons que lors de sa nomination par le CSA, le Président de Radio France s’était engagé à ne pas modifier le régime publicitaire de Radio France, et prétendait même que la relance du Mouv’ devait préserver la jeunesse de l’exposition à la publicité.

Cette demande d’élargissement du « type d’annonceurs autorisés », qui constitue un prélèvement sur le marché publicitaire, seule ressource des radios privées commerciales, n’est pas acceptable de la part d’un service public doté de 600 millions d’euros annuels issus de la redevance audiovisuelle que paient tous nos concitoyens qu’ils soient ou non auditeurs des radios publiques.

Alors que le marché publicitaire national de la radio enregistre une baisse de -18% depuis 2006, le budget de Radio France a progressé de 31% sur la même période.

Depuis 2006, les radios privées commerciales, dont la publicité constitue la seule ressource, ont dû adapter leurs entreprises. Pourquoi Radio France devrait-elle s’exonérer d’un tel effort?

Les radios privées commerciales, qui vivent sans aide ni subvention et qui sont écoutées par 3 auditeurs sur 4 du média radio, ne doivent pas supporter les erreurs de gestion de Radio France relevées depuis des mois par différents rapports parlementaires, et sur lesquelles le rapport de la Cour des comptes est attendu.

Ainsi, le seul coût estimé du chantier de rénovation de la maison de la radio (584 Millions d’euros), est supérieur à l’ensemble des revenus de la publicité nationale de la radio tels qu’estimés par l’IREP en 2014 (568 Millions d’euros).

Cette demande d’assouplissement est d’autant plus inacceptable qu’elle intervient alors même que le respect par Radio France des termes de son cahier des charges est en cause. Une action devant le Tribunal de Commerce a été engagée par les radios privées commerciales afin d’obtenir la cessation de ce qu’elles considèrent comme des violations répétées du cahier des charges de Radio France, constitutives de pratiques déloyales.

Les Radios privées commerciales ne peuvent donc accepter que, pour financer ses erreurs de gestion multiples et répétées, le groupe Radio France qui bénéficie de subventions publiques considérables, soit autorisé à prélever des ressources supplémentaires sur un marché publicitaire fragile, au risque de déstabiliser l’ensemble des radios privées, qui, elles, ne vivent que de la publicité.

Nous appelons les pouvoirs publics, tant le Gouvernement que le CSA, à refuser la facilité d’un nouveau prélèvement pour ne pas affaiblir davantage le média radio privé, et demandons au Président de Radio France de respecter les engagements qu’il a pris lors de sa nomination. Les paroles doivent être suivies par des actes, et l’audiovisuel public ne doit bénéficier d’aucune exemption ou faveur. »


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