La conférence de presse de Will Smith à Paris

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Personnalité aux multiples talents (musique, cinéma…), Will Smith a encore une fois créé l’événement avec la sortie de son nouvel album Willenium (Columbia Records), dont est extrait le nouveau single Freakin’it. C’est un véritable challenge pour l’artiste que de renouveler l’exploit de son précédent disque Big Willy Style (novembre 1997) qui est aujourd’hui 6 fois disque de platine, avec les tubes Just the Two of Us, Men in Black ou Gettin’ Jiggy wit it (tous deux Grammy Award en 1997 et 1998 respectivement). Succès dors et déjà assuré si Will Smith charme autant son public que les journalistes de l’unique conférence de presse en Europe (28 février), qui s’est déroulée à l’hôtel Bristol (Paris VIIIe). MusicActu y était : rencontre…

MusicActu : Will, tu te produisais déjà à 12 ans sur les scènes avec Jeff Townes (Jazzy Jeff and the Fresh Prince), qui a d’ailleurs aussi produit Willenium. Aujourd’hui tu es reconnu en tant que chanteur, acteur, comédien. Comment a évolué ta vision du monde entre maintenant et le début de ta carrière ?
Will Smith : En fait, c’est comme si je retrouvais ce sentiment : quand j’avais 16 ou 17 ans, le monde s’offrait à moi, rien ne m’était impossible. J’avais le sentiment d’être libre et de pouvoir faire et dire tout ce que je voulais. Après, entre 18 et 20 ans, la réalité s’est, en quelque sorte, un plus imposée à moi . Pendant ces années, j’avais une idée plus réaliste de ce qu’était vraiment le monde. Mais maintenant j’ai trouvé en moi la force d’être libre, tout simplement de faire ce dont j’ai envie. Je n’ai pas à me préoccuper de savoir si ça va marcher ou non. C’est ce que je suis, ce que je fais. J’espère simplement que les gens vont me suivre, mais sinon ce n’est pas si grave…

MA : …et précisément, pourquoi, au niveau musical, as-tu choisi ce style ?
WS : Le style de l’album se rapproche vraiment du hip-hop « old school », de la vieille école. Au tout début du rap, il était créé dans les rues. Il n’y avait pas de disques de rap. Tu sais, tu prenais un poste et tu enregistrais ce que tu entendais dans les soirées à New York. Les gens faisaient des copies de ces cassettes et allaient a Philadelphie par exemple, qui doit être à 400km de NY. Nous on entendait ça et on écoutait la musique. Il y avait un tel sentiment de liberté ! C’était ça le truc : avoir de bon temps. Il n’y était pas question de bagarre, de fusillades… C’était juste avoir du bon temps. Et ce qui rendait les gens heureux était de pouvoir créer cette musique.

MA : A t’écouter, on a peu le sentiment que tu es nostalgique de cette période…
WS : Je n’y pensais pas comme ça, mais maintenant que tu le dis, l’an 2000 a peut-être eu cet effet-là sur moi. Quand je devais avoir 11 ou 12 ans, je me souviens que j’essayais de calculer mon âge en 2000. Maintenant que c’est arrivé, devant ce nouveau millénaire, je pense qu’une part de moi est un peu nostalgique de cette période, des années 80, quand le monde a découvert le rap. Je suis très attaché aux valeurs de cette époque comme la liberté ou l’amour de cette musique…

MA : Très attaché à ta ville natale aussi, Philadelphie, dans laquelle plusieurs scènes de ton dernier clip (Freakin’it) ont été tournées. Cette vidéo est d’ailleurs assez différente des autres … pourquoi ?
WS : Le directeur de cette vidéo est Paul Hunter, qui a aussi dirigé le clip de Wild Wild West. J’ai fait tant de vidéos regorgeant d’effets spéciaux ces dernières années que j’ai simplement voulu un clip qui était principalement sur … moi (rires). Pas un film avec des explosions, des disparitions ou des extra-terrestres qui dansent ! Juste une vidéo dans ma ville, et je voulais qu’on la filme dans les mêmes conditions que des films plus anciens. Je me suis fait filmé devant tous les lieux les plus célèbres de cette ville : on a été filmé à l’Independance Hall, devant les « Rocky Steps », les marches qu’a gravit Sylvester Stallone dans Rocky et d’autres lieux comme ceux-là.

MA : Willenium semble donc beaucoup plus personnel que Big Willy Style. N’as-tu pas peur qu’il marche moins bien que ton premier album ?
WS : Non, pas vraiment. Ce qui est bien en ce moment, c’est que ma carrière au cinéma paie toutes les factures (rires). Pour ma carrière musicale, j’ai la liberté de faire les disques que j’ai toujours voulu faire : des disques amusants, qui font danser, qui donnent aux gens envie de sourire !

MA : Merci Will…


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