LFM – Le groupe Lagardère maintient ses poursuites devant le TGI de Paris

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Le groupe Lagardère a maintenu ses poursuites engagées contre la petite station associative LFM, installée à Mantes-la-Jolie (Yvelines). Le groupe Lagardère accuse la station de contrefaçon de la marque « Elle », la magazine féminin contrôlé par le groupe, et de « concurrence déloyale ». En mars dernier, cette action manifestement disproportionnée au regard de l’audience très limitée de LFM, avait provoqué une véritable indignation du milieu associatif local. LFM avait même reçu le soutien de la rédaction de « Elle », qui avait estimé « que cette radio associative du Val-Fourré, dont l’une des missions est de contribuer à faire entendre la voix des femmes dans les quartiers, doit pouvoir continuer à exister ». La rédaction avait demandé au groupe Lagardère de renoncer à ses poursuites à l’encontre de LFM. En dépit de cette volonté d’apaisement, le groupe Lagardère a maintenu son action en justice, reprochant à LFM de porter « atteinte à la renommée du magazine ». Il demande à la station de changer de nom afin qu’il n’y ait plus de confusion possible avec son magazine.

Le groupe Lagardère réclame par ailleurs la somme d’au moins 10 000 euros au titre des frais de justice et d’avocats. « Une somme très élevée pour LFM qui replit une fonction d’insertion grâce aux emplois aidés », souligne la station. L’audience s’est déroulée le 24 mai dernier devant le Tribunal de Grande Instance de Paris. Mais une erreur du système informatique du greffe n’a pas permis aux avocats de la station d’être présents. Ces derniers ont néanmoins pu déposer leurs conclusions ce mardi 31 mai, date à laquelle devait se dérouler l’audience. « Je n’explique pas son acharnement contre nous. Il n’y a aucun enjeu pour le groupe Lagardère, qui possède déjà de nombreuses stations de radio et de télévision », déplore Lhabib Eddaouidi, fondateur et trésorier de LFM, interrogé par RadioActu. LFM est néanmoins déterminée à défendre sa légitimité. « Une lettre de l’alphabet n’appartient à personne », a souligné Lhabib Eddaouidi. La décision du tribunal a été mise en délibéré au 8 juillet prochain. « Si nous perdons, nous ferons appel », a t-il ajouté, expliquant que sa station est prête, si nécessaire, à aller devant la Cour Européenne.


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