Lv& Co – L’opération de rachat dans l’impasse

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Ce mémoire a été déposé par Ian Travaillé, ancien administrateur et co-fondateur de Lv & Co et actuel président des régies publicitaires Magnitude Régie et Magnitude Régions. Ce dernier estime en effet que le groupe Lagardère n’a pas respecté plusieurs dispositions de la loi sur l’audiovisuel de 1986 modifiée 2001. Les premiers contacts entre Lv & Co et le groupe Lagardère ont débuté dès 2001. S’opposant à la cession de Lv & Co, Ian Travaillé explique qu’il a été exclu du conseil d’administration de Lv & Co, tandis que le groupe Lagardère aurait tenté d’écarter Magnitude Régie et Magnitude Régions du périmètre d’acquisition.

En décembre 2002, Jacqueline de Guillenchmidt, présidente du groupe de travail radio, confirme que le CSA a été saisi par Lv & Co et le groupe Lagardère d’une demande d’agrément de montée de Lagardère dans le capital de la société de Gérard Louvin. Lors de sa séance plénière du 22 octobre 2002, le CSA donne son aval à la cession des parts détenues par D2I, Jean-Luc Zbirou et Jean-Luc Sfez à Gérard Louvin. D’autre part, selon nos informations, la participation du groupe Lagardère devait s’élever à 11.39% du capital et des droits de vote, puis être portée à 13.35% après une augmentation du capital de Lv& Co. Aujourd’hui, alors que le CSA ne s’est toujours pas prononcé sur cette modification de capital, le groupe Lagardère a porté à 19.9% sa participation dans le capital de Lv& Co. En août 2003, MFM quitte ses locaux de la rue Euler et rejoint de nouveaux studios rue François 1er à Paris, aux côtés des trois autres stations dirigées par le groupe Lagardère, Europe 1, Europe 2 et RFM. Pour sa part, Christophe Sabot, ancien directeur général de Lv & Co est devenu entre-temps directeur du Pôle FM de Lagardère Active.

Ian Travaillé devrait déposer dans les jours qui viennent devant le Tribunal de Commerce de Paris une assignation en annulation de l’opération de rachat de Lv& Co par le groupe Lagardère fondée sur des promesses non-tenues ayant vicié son consentement sur les opérations de cession. D’autre part, une copie de ce mémoire a été adressée à chacun des membres du CSA. La décision du CSA va donc peser très lourd dans une éventuelle prise de contrôle totale de Lv & Co par Lagardère. Par ailleurs, c’est à une décision de justice qu’est actuellement suspendu le rachat de la station parisienne Voltage, également propriété de Lv & Co, par le groupe Start, Alouette, la BNP et Mathieu Quétel. En juin dernier, Ian Travaillé avait demandé par voie de justice le retrait de cette offre, en raison d’un accord d’exclusivité le liant avec la BNP.


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