L’Observatoire de la Cité de la musique a publié – en collaboration avec le CSA, la Sacem et le Ministère de la Culture et de la Communication – un rapport, « 10 ans d’observation de la diversité musicale en radio », qui dresse un premier bilan des mutations de la musique dans le paysage radiophonique, en rassemblant les études annuelles de l’Observatoire sur le sujet depuis 2003, tout en mettant en évidence les indicateurs déterminants. Retrouvez l’étude complète en cliquant ici.
L’étude analyse le secteur à travers deux axes de lecture : le contexte global de la musique dans le paysage radiophonique français, montrant notamment en quoi ce paysage est « exemplaire en Europe », et analysant les « mesures » mises en place pour « traiter la diversité musicale », dont les « dispositifs de veille » de cette diversité et la « gestion des flux », qui « permet de déterminer des principales segmentations du secteur ». Par exemple, l’étude montre que « si le confort de la position de diffuseur l’emportait [il y a quelques années, ndlr] sur celle du producteur, la position des opérateurs de réseaux risquent demain de rafler la mise ». Cette redistribution entraînera une recomposition du paysage industriel, recomposition « marquée notamment par une concentration des accords industriels », qui impliquera une modification des ancrages de la diversité musicale.
Le second axe rassemble les « principales évolutions » de cette diversité musicale entre 2003 et 2012. Cette piste d’analyses se concentre notamment sur les nouveautés et l’évolution de l’exposition des artistes, des différents genres, des types de labels. Il est aussi question de l’évolution de la place de la francophonie dans la diversité musicale du paysage radiophonique.
Les études de l’Observatoire sur le paysage radio, dont ce premier bilan sur 10 ans, furent confiés à la Cité de la musique par Catherine Tasca, Ministre de la Culture et de la Communication en 2002, qui proposait de créer une « liaison avec les représentants de la filière musicale, pour établir un ‘code de projet commun’ entre producteurs et radio-diffuseurs », indique un communiqué présent sur le site du ministère de la Culture.
