La société qui édite le logiciel de partage de MP3, Napster, et le conglomérat de e-commerce BeCG de Bertelsmann (Bertelsmann eCommerce Group) viennent d’annoncer leur décision de travailler ensemble. BeCG accorde à Napster Inc. les financements nécessaires au développement d’un système sécurisé d’inscription et ce dans le but de permettre le reversement de royalties aux divers détenteurs de droits sur les fichiers musicaux.
Une fois mis en place, BMG va en contre-partie mettre à disposition des internautes son catalogue via le nouveau service, mais surtout la division musicale du groupe Bertelsmann va se retirer du procès intenté par la RIAA.
BMG est en effet comptée parmi les nombreuses majors représentées par la RIAA (Recording Industry Association Of America) qui attaquent depuis quelques mois Napster Inc. pour violation de copyright. D’autres artistes comme Dr. Dre, Metallica ou le label TVT attaquent d’ailleurs aussi la société de leurs cotés.
Les dirigeants de Napster se montrent enthousiasmés par cette collaboration : « Cette alliance stratégique avec Bertelsmann représente une étape importante du développement de Napster » a déclaré Hank Barry (un des responsables de Napster Inc.). « La communauté Napster profitera beaucoup de l’expérience de Bertelsmann en matière d’innovation ».
De leur coté, BeCG, qui possède déjà la boutique on-line CDNow, invite les autres majors à s’investir dans le projet. Strauss Zelnick, de BMG, estime que « l’approche visionnaire de Bertelsmann va permettre de transformer ce service de partage de fichiers (…) en une véritable communauté d’artistes, de maisons de disques et de consommateurs ».
Les différents points de vue ont donc considérablement évolué depuis quelques semaines : Hank Barry avait ainsi déclaré au début du mois que les « labels agissaient de concert pour contrôler ou détruire » les technologies développées par sa société, ces mêmes labels qui refusaient de régler tout litige en dehors des tribunaux.
Kevin Conroy de BMG avait alors répondu que ces affirmations étaient bien sûr sans fondements, puisque BMG avait « fait plusieurs propositions commerciales à Napster. Mais Napster n’avait jamais accordé d’importance au problème des licences ni proposé quelque chose s’approchant d’un business model sain et légitime ».
