Les résultats semestriels de NRJ Group s’inscrivent dans une certaine stabilité, avec un chiffre d’affaires consolidé hors opérations d’échanges en hausse sensible, s’élevant à 153.9 M€ au 31 mars 2003, contre 153.1 M€ au 31 mars 2002. Néanmoins, Jean-Charles Mathey a annoncé un recul bénéfice net à la suite d’une augmentation des charges et des investissements malgré une réduction de ses pertes à l’international. Le résultat d’exploitation est en baisse de 1.6% à 55.5 millions d’euros et d’un résultat net en repli de 7.4% à 26.4 millions. Concernant les activités des radios nationales pour la France, le chiffre d’affaires s’inscrit à la hausse à 104.4 M€, mais le résultat d’exploitation est en baisse à 53.5M€ contre 55.2M€ l’année précédente. Ce résultat est principalement dû, explique Jean-Charles Marhey, à la progression des charges de promotion et des sommes versées aux organismes d’auteurs. S’il s’est féléicité des bons résultats financiers de NRJ, Chérie FM et Rire & Chansons, Jean-Charles Mathey a néanmoins souligné une baisse de 30% des résultats financiers de Nostalgie, en raison notamment d’une érosion continue de l’audience de la station depuis plusieurs mois.
Le chiffres d’affaires des activités de radios locales France est stable à 25.7 M€, tandis que le résultat d’exploitation est en baisse de 800 000 € à 5.3 M€. Cette baisse est dûe à un recul du chiffre d’affaire multilocal et internet et par une progression des charges de personnel, notamment pour la couverture de nouvelles zones géographiques. Jean-Charles Mathey s’est dit favorable à l’ouverture de nouvelles stations locales (passage de catégorie D à catégorie C), en particulier sur de grandes agglomérations telles que Lille où le programme Nostalgie est diffusé en passif. Cette volonté se heurte toutefois à l’opposition des radios régionales indépendantes, craignant de voir les marchés publicitaires locaux davantage ponctionnés par les grands réseaux nationaux. Par ailleurs, Jean-Charles Mathey a souligné le succès des « Villes Planètes », où les locales de NRJ réalisent un volume de programmes locaux quotidiens de 6 heures, au lieu du minimum légal de 3 heures imposé par le CSA. Concernant la remis à plat du plan de fréquences, Jean-Charles Mathey a réaffirmé l’opposition de son groupe à une nouvelle répartition des fréquences. Il a souligné les difficultés techniques liées à la replanification de 1 500 fréquences et le coût engendré par une telle opération. « Un projet de refonte sur l’analogique est utopique », a t-il affirmé, tout en se prononçant pour une réflexion sur le confort de couverture sur certaines régions avec l’utilisation d’isofréquences.
Enfin, à l’international, NRJ Group connait une amélioration de ses résultats sur la zone germanophone, même si la contribution au chiffre d’affaires du groupe est en recul à 7.9 M€ contre 9.4 M€ l’année précédente. Sur la zone nordique, les résulats restent stables, mais le résultat d’exploitation reste négatif. Jean-Charles Mathey a évoqué plusieurs options possibles concernant les activités de NRJ Group dans cette zone. La première option consisterait à un regroupement des activités sur un périmètre plus restreint (rédaction du nombre de fréquences exploitées). Il a expliqué qu’une fusion avec un autre groupe de radio était envisageable, ou encore un arrêt pur et simple de ces activités. Une décision concernant les activités de NRJ Group sur la zone nordique sera prise à l’horizon 2005. Enfin, pour la Suisse et la Belgique le chiffre d’affaires est en hausse de 900 000 € à 4.5 M€. Jean-Charles Mathey a par ailleurs annoncé que le gouvernent fédéral helvétique et l’OFCOM avaient donnés leur feu vert à l’entrée de NRJ Group dans le capital de Hitradio Z à Zürich à hauteur de 50%.
