Nuttea

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Nuttea bonjour, tout d’abord pour ceux qui ne te connaîtraient pas bien, comment te définirais-tu?
Je ne peux pas vraiment me définir… Je pourrais juste dire que je suis un artiste de reggae qui ne demande qu’à être écouté.

Comment vois-tu la scène, hip-hop, R’n’B et reggae française d’aujourd’hui ?
Déjà pour moi, la scène hip-hop est une chose, la scène Rn’B en est une autre, idem pour la scène reggae. Dans un premier temps le hip-hop se porte bien, il devient de plus en plus « eclectique », certains artistes commencent même à se démarquer de ce qui se faisait habituellement. Pour le R’n’B et pour le reggae, je trouve que c’est encore un peu léger, mais, dans l’ensemble, ça avance de façon très positive. Tout le monde évolue de son côté même si, au fond, les racines restent les mêmes : le blues. Tout ça vient du blues comme dirait Johnny (rires). Il faut savoir que le terme R’n’B était, par le passé, utilisé pour définir le blues commercial qui passait à la radio. Le blues est le vrai point commun entre tous ces genres musicaux, même si chacun d’entre eux à fait son chemin séparément. Il y a bien sûr eu quelques featurings notamment entre le reggae et le rap. Ce sont quand même deux styles de musique beaucoup moins liés en France qu’aux Etats-unis.

Pour toi, quelles sont les références actuelles de ces styles musicaux?
En R’n’B, je trouve que Matt, Jalane et K-Reen ne s’en sortent pas trop mal. Côté hip-hop, ça va de Lunatic en passant par IV My People et le B.O.S.S. J’aime bien Mister Gang et le groupe Baobab en reggae.

Sur ton album « Un Signe du Temps », tu as bossé, entre autres, avec Akhenaton, le leader d’I Am et Luciano, la star jamaïcaine. Comment se sont passées ces rencontres ?
Je les connaissais avant de faire mon album, j’avais déjà travaillé avec eux avant, ça c’était très bien passé. J’ai fait appel à eux pour ce projet parce que je connaissais déjà leurs compétences, il n’y avait aucune raison pour que j’aille chercher plus loin ce que j’avais déjà à portée de main.

A travers les différents extraits de ton album, que ce soit « Elle te Rend Dingue » ou « Trop Peu de Temps » on te voit sous différentes facettes, le Nuttea de tous les jours a-t-il ces différentes personnalités ou est-ce un personnage que tu te crées ?
Non. Le Nuttea de tous les jours n’est pas vraiment différent. Mon but est justement de faire passer ce que je suis vraiment dans ma musique. Il n’y a pas de différence entre ce que je suis sur scène, à la télé ou dans la vie. J’ai deux enfants, je suis tranquille. Je parle un peu de tout parce que tout me touche.

Parle-nous plus précisément de ton titre « Trop Peu de Temps », Ca sonne un peu comme de l’histoire vécue…
C’est plus ou moins autobiographique, avec un peu de romance. Je raconte déjà tout dans le texte de cette chanson. Ce que j’avais envie de dire je l’ai mis dans le morceau, je n’ai donc rien à rajouter. Si je t’en reparles c’est pour te chanter les paroles de la chanson (rires).

Nuttea sur scène, c’est quoi l’ambiance ? Quelles relations entretiens-tu avec ton public ?
C’est toujours très fort surtout avec les gens qui me connaissent depuis longtemps et ceux qui aiment mes derniers titres. Il y a pas mal de musiciens avec moi sur scène que ce soit pour la basse, la batterie, la guitare, les claviers, les percussions ou les cuivres.

Tu es cette année à l’affiche de la fête de l’humanité. Pourquoi as-tu souhaité y participer?
Je n’ai pas particulièrement souhaité y participer. Pour moi c’est juste l’occasion de faire un concert, tout simplement.

Quel message veux-tu faire passer aux jeunes d’aujourd’hui à travers ton titre « Unité » ?
Je voudrais leur faire comprendre que lorsqu’on arrive à s’entendre on est plus forts, on peut s’unir et avancer plus vite. Il faut savoir se prendre en main.

Comment vois-tu le clip de ce morceau ?
Je vois bien une foule de gens qui marchent dans la même direction. En tout cas, j’aimerais qu’il y ait beaucoup de monde pour que l’on puisse ressentir l’idée d’unité qui s’en dégagerait.

Comme tout le monde, tu as du suivre les récents événements qui se sont déroulés aux Etats-unis. Mardi la station de radio Skyrock diffusait régulièrement ton morceau « Unité » en disant que le texte collait parfaitement à l’actualité. Qu’en penses-tu ?
Je suis assez d’accord, même si ce n’est pas un titre que j’ai écrit par rapport à l’actualité. Le lien a été fait par hasard. C’est un morceau que j’ai fait par rapport à toutes les oppressions et à tous les opprimés quels qu’ils soient. Que ce soit ici, aux Etats-Unis, ou en Palestine c’est l’unité qui fait avancer les choses. D’ailleurs, une cause est souvent gagnée grâce à cette idée d’unité, des gens luttant pour une même idée.

L’Unité existe-t-elle dans la musique ?
Il n’y a aucune unité dans la musique. On ne peut pas parler véritablement d’unité, même s’il y a des exceptions. Les gens qui se disent unis veulent souvent paraitre bien dans les interviews qu’on fait d’eux alors que dans les faits ils ne font rien.

Ton actu c’est quoi?
La fête de l’Humanité bien sûr et mon titre « Unité » qui commence un petit peu à passer en radio…

Un album en préparation?
Mon prochain album est en cours de préparation. J’écris tranquillement. Je ne me force jamais en me disant qu’il faut absolument que j’écrive des textes. J’écris selon mon inspiration. Quand j’estime avoir assez de morceaux pour faire un album, je le fais. De toute façon, j’écris toujours les paroles avant d’écrire la musique, sauf quand je fais une adaptation ou une reprise. Quoiqu’il en soit, j’essaye toujours de représenter ce que je suis vraiment. J’écoute toute sorte de musiques et j’ai envie que ca se sente dans mes morceaux. J’avoue, tout de même, que mes influences musicales sont plus proches de Marvin Gaye et de Bob marley que de ce qui se fait actuellement. J’aime autant « toaster » que chanter, ce sont deux disciplines réellement différentes. Ce qui me plait c’est justement de pouvoir passer de l’une à l’autre et ne pas être cantonné dans un seul registre.


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