Pacific FM – La belle danseuse

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Car les équipes de la rue de Ponthieu faisaient de la radio pour le plaisir des yeux. Betty Boop, Véronica, Laury Loose, La Sirène, Jessica, Fred Dispo, Charlie Caravane, Joe Farmer, Emmanuel ou encore Pierre Boussel : voilà les quelques personnages qui ont marqué la plus chaude des radios.
« Je crois que nous avons apporté quelques choses à la radio en France et je pense qu’un jour cela se retrouvera », disait Marc Pallain, le président de l’époque, un soir de novembre au micro, à l’antenne et côté court.

A côté de la grande maison près de la fontaine, RadioActu a retrouvé François Hubert Rodier, le programmateur génial de Pacific FM. Après être passé par Culture Pub, l’artiste est aujourd’hui à Canal + où, successivement, il a participé à des émissions telles que C’est pas le 20 heures, Télé-Dimanche ou encore La grande famille, avant de produire Nulle Part Ailleurs première partie, et cette année NPA Matin.

RadioActu : Comment vous êtes-vous retrouvé dans cette aventure ?
François Hubert Rodier : Avec Joël Foulon, on était 4 ou 5 au début. Je travaillais à l’époque pour une radio financée par le journal Libération. J’ai rencontré Kamel Benyaha qui avait été contacté par Claude Villers. Kamel avait déjà une grosse réputation de directeur d’antenne.

RadioActu : Aviez-vous déjà une idée précise du format ?
FHR : Le mot qui revenait et que l’on devait à Claude Villers, c’était l’idée de « radio ballade ». Il y avait ces petits modules de deux minutes, des clips sonores qui étaient censés faire voyager l’auditeur. Quant à la musique, on refusait absolument de faire un format figé. On avait mis un peu d' »exotique », un peu de standards et puis quelques nouveautées si elles inspiraient la ballade.

RadioActu : Aviez vous conscience de faire une radio de « pionniers » ?
FHR : Très franchement non. C’est-à-dire que l’on a pris énormément de plaisir à le faire mais par le hasard des rencontres et des conversations, quand on parle de « radio libre », on se rend compte que ça ne signifie plus rien.

RadioActu : Quelles sont les raisons de l’échec de cette radio ?
FHR : C’était l’époque où la FM était un véritable champ de bataille. Il fallait des reins très solides, financièrement et politiquement. Politiquement surtout pour l’attribution des fréquences. On se rend compte d’ailleurs aujourd’hui que mis à part le groupe NRJ, c’est un peu « on prend les mêmes et on recommence. » Et puis peut être que le format n’était pas très évident… Ca ne ramenait pas beaucoup d’argent. Aujourd’hui, avec du recul, je ne vois pas très bien comment cela aurait pu se passer autrement.

© MédiasActu – RadioActu – Déc. 2000 -Reproduction strictement interdite


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