Au cours de son assemblée plénière du juin dernier, le CSA a examiné les 8 projets de reprise de cession avec location-gérance de la SAS Sofisa, qui exploite la station Parenthèse Radio. Placée en redressement judiciaire en janvier dernier, Parenthèse Radio avait fait l’objet d’une offre de reprise par Arthur. Cette offre avait validée par le Tribunal de Commerce de Paris le 24 mars dernier, avant d’être rejetée par le CSA au motif qu’il n’avait pas « été saisi de l’ensemble des offres de reprise ». Une éventuelle cession de la station à Arthur avait été critiquée par le SRN (Syndicat des Réseaux radiophoniques Nationaux) et par le SIRTI, dont la station est pourtant adhérente. Sous la pression d’une partie de ses adhérents, le SIRTI s’était prononcé en mai dernier pour la remise en jeu des 14 fréquences de la station, expliquant qu’elles « puissent bénéficier à une diversité d’opérateurs et de programmes, notamment parmi les radios régionales et thématiques indépendantes ».
Aujourd’hui, l’avenir de la station thématique paraît de plus en plus incertain. Le CSA a en effet rejeté l’ensemble des projets de reprise de Parenthèse Radio qui lui ont été transmis par le Procureur de la République, en application de l’article 42-12 de la loi du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication. Le CSA a expliqué que « les formats proposés n’étaient pas suffisamment proches de celui de Parenthèse Radio, dédié à la famille, pour justifier l’application de cet article », relatif à la mise conclusion d’un contrat de location-gérance. Le CSA a par ailleurs estimé que « l’équilibre du paysage radiophonique de chaque zone desservie par le programme de Parenthèse Radio serait remis en cause en cas de cession de la SAS Sofisa à l’un des huit candidats », une position défendue par le SRN. Le CSA a indiqué que « dès lors, aucun des huit plans de reprise de la société éditrice de Parenthèse Radio ne peut recueillir l’avis favorable du Conseil supérieur de l’audiovisuel ».
