Radio France – Les syndicats dénoncent une « reprise en main » de France Inter

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Les licenciements de Stéphane Guillon et de Didier Porte ont provoqué de vives critiques des syndicats SNJ Radio France et Sud Radio France. Dans un virulent communiqué, Sud Radio France estime que les deux humoristes « font les frais d’une reprise en main politique des antennes », expliquant que Jean-Luc Hees et Philippe Val « ont décidé de régler leurs comptes aux humoristes ». Selon le syndicat, il s’agit de « la partie visible de l’iceberg du dispositif Sarkozy mis en place pour contrôler les médias ». Sud Radio France estime que « la régression démocratique annoncée au moment de la nomination par l’Élysée des PDG de l’audiovisuel produit ses effets », ajoutant que Jean-Luc Hees et Philippe Val sont « les liquidateurs, les fossoyeurs de l’indépendance et de la liberté de ton des antennes de la maison ». Le syndicat estime que « c’est toute une conception des missions de service public qui est visée ». Selon Sud Radio France

« Dans quels régimes, l’humour, la caricature font-ils l’objet de censure et de représailles ? », s’interroge le syndicat. « En voulant donner des gages à celui qui les a installés pour faire le sale boulot de reprise en main, Jean-Luc Hees et Philippe Val discréditent le travail mené avec passion par l’ensemble des collaborateurs de Radio France. Ils ne sont pas vraiment dignes des fonctions qu’ils occupent », a conclu Sud Radio France. Pour sa part, le SNJ Radio France estime que les chroniques matinales de Stéphane Guillon et Didier Porte ont « montré surtout beaucoup d’indépendance et d’impertinence ». Pour le SNJ Radio France, la direction de France Inter pratique une « politique de la terre brûlée, l’irrespect des auditeurs », estimant que la station est victime d’une « entreprise d’autodestruction ». Et d’ajouter : « nous ne sommes pas l’équipe de France. Nous n’attendrons pas d’avoir touché le fond pour réagir ».


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