La station est exploitée par l’association Paris Notre Dame, présidée par Mgr Jean-Michel di Falco. Outre Radio Notre Dame, cette association exploite également la chaîne de télévision thématique KTO et la magazine Paris Notre Dame. Depuis plusieurs mois, les rapports entre la direction et les salariés de Radio Notre-Dame semblent s’être dégradés. Certains d’entre eux s’interrogent sur la nomination de Georges-Christian Chazot au poste de vice-président de la station en septembre 2001. En mai 2000, Georges-Christian Chazot a été mis en examen pour abus de biens sociaux alors qu’il était directeur général de la société Eurotunnel. Ce dernier fait également partie des organes dirigeants de l’association Paris Notre Dame. Il est par ailleurs trésorier de la Fondation Franco-Japonaise Sasakawa et a été nommé, en juin dernier, à la présidence de la société Proségur France, une société spécialisée dans la sécurité et la surveillance installée à Saint-Etienne.
Selon nos informations, les rapports entre les salariés et la direction de la station parisienne Radio Notre-Dame semblent s’être dégradés depuis plusieurs mois. Plusieurs salariés dénoncent des « pressions morales » exercées par la direction la mise en place d’un « plan social déguisé ». Ainsi, au sein de la rédaction, plusieurs contrats n’ont pas été reconduits. Ces décisions, estime le personnel, pourraient aboutir à une fermeture de la rédaction, « privant l’antenne de forces vives qui qui contribuent à sa richesse ». Ils qualifient de « sabordage » les nouvelles orientations prises par Bruno Courtois, nommé directeur général de Radio Notre Dame en novembre 2002. Les salariés s’étonnent de ces restrictions budgétaires, alors que les dons à la station sont en hausse, et représentent plus de 30% du budget de la station. Ils estiment que « seule une logique d’investissement est rentable, pas une politique d’écrémage dont la rédaction fait systématiquement les frais depuis deux ans ».
De manière générale, la direction procèderait à des baisses de salaires et à la non-reconduction de contrats d’animateurs et animatrices salariés. Ce sont ainsi des bénévoles qui pourraient prochainement assurer plusieurs émissions de Radio Notre Dame. Les salariés estiment que cette « dérive est inacceptable » conduisant « à un retour à l’amateurisme » et « ôte à cette maison les dimensions chrétiennes et humaines que Radio Notre Dame devrait porter en exemple ». Il y a quelques jours, une salariée de la station a adressé un courrier à Mgr di Falco pour attirer son attention sur les difficultés que rencontre la station. Ce courrier n’a pour l’heure reçu aucune réponse. Enfin, une action syndicale pourrait être menée prochainement auprès de la direction.
