Radio Ville – Radio du futur (première partie)

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La voix de Sting est captée via satellite par une cinquantaine de pays. Chaque pays récepteur encode la voix dans la langue d’origine et la transcode en direct dans ses langues régionales grâce aux robots interprètes. Le signal est ensuite diffusé via les émetteurs terrestres. Peu importe où il se trouve sur la planète, chaque auditeur écoute Sting dans sa propre langue. Voilà la radio globale !

Ces radios émettent de New York, San Francisco, Mexico, Rio de Janeiro, Shanghai, Sidney, Montréal, Paris, Madrid, Hambourg, Moscou… Elles ont toutes en commun des émissions animées par des méga-vedettes mondiales. Dans la majorité des pays, très peu de réseaux nationaux ont résisté à cette avancée technologique et à ce produit radiophonique haut de gamme. Difficile de se mesurer à Sting avec des désannonces de 30 secondes, typiques au tout début du siècle.

Personne ne s’y attendait, en 2013, ce sont les radios locales qui complètent le mieux les radios globales. Leur rôle consiste à diffuser des informations et du divertissement liés au périmètre immédiat des auditeurs. Les radios de proximité rendent aussi des services à la population lorsqu’elle en a besoin, la radio utile !

Ainsi, grâce au développement de la reconnaissance vocale et de la nouvelle performance des robots interprètes, les producteurs de contenus vocaux peuvent diffuser simultanément en plusieurs langues. Les grands événements politiques, artistiques ou sportifs par exemple, sont transmis ou animés en direct pour tous les habitants de la planète. La télévision ne peut pas encore utiliser cette technologie à moins de se limiter aux voix hors champs. Les robots interprètes ne peuvent pas encore synchroniser toutes les langues régionales avec les mouvements de la bouche des personnalités à l’écran.

Ce scénario a-t-il des chances de se réaliser ? « La science est animée depuis longtemps par la possibilité d’une expression internationale, synthétique, qui pourrait être parlée et écoutée dans tous les pays de notre planète », déclare l’expert américain D. Donnell.

Retour en 2013, les modes de consommation de la radio ont évolué. La miniaturisation permet maintenant d’intégrer des récepteurs/ transmetteurs sans fil dans les vêtements, les lunettes ou la montre. Ces objets qui depuis des siècles avaient sensiblement conservé les mêmes fonctions assimilent dorénavant des outils de communication. Activés par la voix, ils permettent le traitement des messages et l’accès au libre-service audio alimenté par une multitude de fournisseurs autres que la radio.

C’est d’ailleurs le libre service audio qui, là où Internet avait échoué, a pratiquement éliminé les radios qui ne misaient que sur le flux musical sans égard à l’évolution du contenu. Contrairement à Internet, le libre service audio est un service portable et presque gratuit quant à son utilisation et au transport des données. Cette fois l’industrie de la musique n’a pas raté le train et a pris le contrôle de sa distribution. Les radios musicales qui fabriquaient leur cocktail musical en payant une petite partie de leurs recettes se sont avérées peu rentables pour les géants de la musique. De toutes les façons, en matière de diffusion musicale, leur modèle centenaire de média de masse ne pouvait résister au libre service audio mieux adapté aux attentes spécifiques des utilisateurs. Il s’est produit le même phénomène qu’au milieu du 20e siècle lorsque la grande distribution a généralisé le libre service des produits de consommation.

– Bonjour ici Sting, j’espère que les vitres ne braillent pas chez vous !

Version du Lac St-Jean au Québec qui signifie : j’espère qu’il ne flotte pas chez vous… pardon qu’il ne pleut pas chez vous !

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