Radio Ville – Radio du futur (suite et fin)

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Pas de fil, pas de papier, aucune console, aucun instrument technique, aucun objet ne lui est nécessaire. Installée dans un fauteuil ergonomique, Élodie parlera avec un micro ultra léger près de sa bouche. Devant elle, un écran maître entouré de 8 écrans tactiles lui permettant de contrôler les composantes de son émission.

Le premier affiche le conducteur de base audio. Comme jadis, musique, promo, pub et interventions à l’antenne. Le deuxième écran lui permet de choisir les données annexes affichées sur les récepteurs. Deux versions sont envoyées; dynamiques pour la résidence et statiques pour la voiture. Heure, météo, grands titres de l’info, résultats sportifs, détails des titres musicaux diffusés et évidemment circulation sont au menu.

Suite à une entente industrielle entre la radio et les entreprises d’affichage qui diffusent maintenant des images qui bougent sur les panneaux aux abords des routes et sur les immeubles de la ville, Élodie utilise le troisième écran pour créer les visuels de cet affichage qui regroupe à la fois les données connexes et des images thématiques, voire des images captées en direct par les auditeurs. Le quatrième écran lui permet de gérer la Décovision. La Décovision est née grâce à l’accès abordable des grands écrans plats. Ces écrans sont en effet présents dans tous les commerces et lieux publics. Ils ont parfois la dimension d’un mur entier et servent de décors dynamiques. Élodie a la tâche de synchroniser les images d’accompagnement avec la musique que sa radio diffuse. Ces images ne sont pas des vidéos, elles bougent et dansent lentement avec subtilité. Elles font discrètement partie de l’environnement du public.

Le cinquième écran centralise toutes les données audio-visuelles acheminées en interactivité par les auditeurs qui captent des sons et des images avec leur téléphone et les divers correspondants de la radio disséminés dans la ville. Il n’est pas rare qu’un auditeur participant à un jeu se capte lui-même. Élodie prend souvent plaisir à relancer ces images sur les panneaux d’affichages et autres canaux visuels à sa disposition. Ces images peuvent aussi provenir d’un événement se déroulant en direct à Montréal.

Élodie se sert du sixième écran pour indexer le site Internet de la radio avec de multiples données reçues à haut débit par les utilisateurs en mode nomade et du septième écran pour accéder aux archives audiovisuelles de la radio. Le huitième écran concerne les multiples contenus publicitaires.

Pendant toute l’émission, l’image d’Élodie est captée et retransmise en direct. Malgré les innombrables mouvements qu’elle exécute, son visage est souriant, détendu et expressif. Le déplacement continuel de ses mains sur les écrans ressemble à celui d’une musicienne. Comme dans la musique, Élodie exécute la partition qu’elle a longuement préparée et y ajoute même des improvisations de son crû. C’est une artiste, une artiste multidisciplinaire.

Excellente communicatrice, Élodie fait partie de la nouvelle génération des animatrices et animateurs de la radio. Sa formation est plus artistique que technique. Écriture, musique, chant, art dramatique, peinture et imagerie numérique ont fait partie du cheminement qui l’a mené à un entraînement en simulateur de studio. Son talent consiste à produire de manière synchronisée des contenus multidimensionnels.

Le public montréalais aime bien Élodie. Ses propos sont chaleureux, pertinents et connectés à l’humeur du moment. Son sens de l’humour se constate aussi bien dans ce qu’elle raconte que dans ce qu’elle montre en Décovision ou qu’elle écrit pour l’affichage. Son sens de l’esthétique est présent partout, elle aime le beau, ça s’entend et ça se voit !

Il n’y a pas que le rôle d’Élodie qui a évolué à la radio 2013. Les autres métiers se sont transformés. Ils demandent presque tous une maîtrise technique de la création des multiples éléments qui sont acheminés en temps réel vers le studio. Dans cet univers complexe, la démarche créative est indispensable car la concurrence existe plus que jamais.

Ainsi s’achève une modeste vision personnelle de ce que pourrait être la radio de demain. Futur illusoire ou sous-estimé, cela dépend. Chose certaine, la radio changera !

http://www.banvillemedia.com/Banville Media Inc


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