RFO – Le bilan de l’année 2001

205
205

Ce bilan était présenté par André-Michel Besse, président, accompagné de Yves Rambeau, directeur de cabinet, Paul-Eric Hen, secrétaire général, et Luc Laventure, directeur des antennes.

Concernant le bilan économique, le chiffre d’affaires s’est accru, en 2001, de 4,4 % passant de 208,1 millions d’euros à 217,4 millions d’euros. Malgré une augmentation des produits d’exploitation de 6 millions d’euros, soit de + de 2,7 %, un complément de 3,8 millions d’euros attribué à RFO au titre de la redevance d’exploitation par la loi de finances rectificative 2001 et un versement complémentaire en 2001 de 1,5 millions de francs de redevance d’exploitation au titre de 2000, le déficit comptable s’établit à -4,6 millions d’euros. Ce résultat traduit toutefois une amélioration de 1,7 millions d’euros par rapport à l’exercice précédent (-6,3 millions d’euros en 2000).

En matière de télévision, RFO a poursuivi le développement de sa politique de réseau dans un contexte de forte concurrence due à la retransmission satellitaire des chaînes métropolitaines dont TF1 aux Antilles et à la Réunion et à la chaîne Tahiti Nui Télévision en Polynésie.
Elle s’est d’ailleurs attachée à réduire progressivement les émissions de TF1 auxquelles ont accès les chaînes locales privées dans les départements et territoires d’outre-mer. Ce contexte concurrentiel pourrait en partie expliquer le fléchissement de l’audience sur les Télés Pays en septembre/novembre 2001 par rapport à l’étude de septembre/novembre 2000. S’agissant de l’offre des programmes locaux, les journaux d’information et les magazines constituent toujours le point fort de la grille et, ce, au détriment d’autres genres de programmes, notamment des émissions pour la jeunesse dont le Conseil a regretté le nombre limité. Le Conseil a, par ailleurs, observé une baisse de la production locale malgré l’augmentation de l’offre globale des programmes locaux due à la multidiffusion d’émissions sur l’ensemble du réseau.

Concernant le respect de ses obligations, la société s’est conformée à ses obligations et ses engagements en matière de pluralisme et de diffusion d’oeuvres cinématographiques. S’agissant de la protection de l’enfance, le Conseil s’est, en revanche, inquiété de la programmation en première partie de soirée de trois films interdits aux mineurs de 16 ans sur Tempo. Enfin, le Conseil tient à rappeler que la société n’est soumise à aucune obligation en matière de diffusion et de production d’oeuvres audiovisuelles, contrairement aux chaînes locales privées d’outre-mer.

En matière de radio, il est à noter que les effets du passage au numérique, dont le processus suit son cours, se sont traduits en 2001, par une accélération des échanges en matière de production et de diffusion des programmes entre les différentes stations grâce à une base de données informatique unifiée qui a permis de diversifier et d’enrichir les offres de programmes. La modernisation des radios de pays a été poursuivie en 2001 et les programmes de France Culture ont été diffusés à Saint-Denis de la Réunion sur un troisième réseau FM.
Par ailleurs, une plus grande proximité avec les auditeurs a continué d’être recherchée par les radios de pays à travers la diffusion de concerts, d’émissions de variété et de spectacles vivants. En 2001, des émissions de promotion de la production littéraire locale et régionale ont été proposées par certaines stations. En progression constante de 1998 à l’an 2000, le volume total de diffusion du programme local sur l’ensemble des stations a, en 2001, accusé une baisse de 143 heures.
S’agissant du respect des obligations de programmes, le Conseil a prononcé, par délibération du 24 juillet 2001, une mise en demeure à l’encontre de la société RFO pour manquements répétés aux règles de la publicité et du parrainage constatés sur l’antenne de Radio Réunion.
En 2001, des mesures d’audience réalisées par l’Institut Médiamétrie, ont révélé une hausse spectaculaire de l’audience en Guyane (+15 points) tandis que les stations de la Martinique, de la Réunion et de la Guadeloupe enregistrent des baisses plus ou moins sensibles.

En réponse aux questions du Conseil, le président André-Michel Besse a évoqué la situation économique et financière de la société et les moyens budgétaires consacrés au développement de la production locale. Il a, par ailleurs évoqué les moyens de réduire la proportion de programmes américains diffusés par certaines stations sur Télé Pays (Canal 1), ainsi que les relations avec les autres sociétés nationales de programme dont le partenariat reste limité. Le président André-Michel Besse s’est, par ailleurs, engagé à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir un strict respect des horaires de programmation des films à caractère violent.


#Tags de cet article
Optimization WordPress Plugins & Solutions by W3 EDGE