Radioactu : Pensez-vous avoir marché sur les réserves d’auditeurs de vos concurrents NRJ et Fun Radio, qui connaissent des scores en baisse ?
Richard Lenormand : On prend toujours des auditeurs à quelqu’un puisque nous sommes dans un marché fermé, qui n’est pas en progression. D’ailleurs, sur cette vague, il est en légère baisse sur les musicales. Oui, si nous avons pris des auditeurs, nous les avons pris à quelqu’un. Nous ne savons pas à qui, mais il s’agit sûrement de radios avec un profil voisin.
Radioactu : Comment analysez-vous les résultats de Virgin Radio (4.4% AC en hausse sur un an et 2.2% PDA en hausse sur un an) ?
Richard Lenormand : Ces résultats sont très encourageants, c’est une récompense du travail effectué depuis deux ans. Virgin a été un énorme chantier ces deux dernières années. La radio a été complètement reconstruite, son format retravaillé vers une identité pop / rock / electro. Nous lui avons donné un format qui lui est propre, pour que la radio ait une véritable identité dans le paysage radiophonique, alors qu’auparavant, Virgin était une pâle copie de NRJ. Le management est d’une très grande qualité, avec Roberto Ciurleo et Frédéric Pau, qui, à leur arrivée, ont mis en place ce repositionnement. Aujourd’hui, le morning est de très bonne tenue, avec Camille Combal et son équipe. Ils sont à mon sens excellents, ils ont le bon ton, la bonne complicité avec l’auditeur, ce qui donne un morning très sympathique à écouter. Cela semble plaire depuis le début, puisqu’ils ne sont à l’antenne que depuis 3 mois et qu’ils sont déjà en progression. Tout ceci est bon. Nous avons également retravaillé tous les outils numériques et avons maintenant un site Internet dont les audiences ont augmenté. Il a été refait au mois d’avril. Depuis, les audiences ont été multipliées par trois. De nouvelles applications pour les smartphones ont été développées. Nous avons tous les ingrédients nécessaires pour que cette radio puisse s’exprimer à son plein potentiel. J’espère que ce n’est qu’un début, et que nous resterons stables. C’est un milieu très concurrentiel, mais dans tous les cas nous sommes fiers de notre radio et nous espérons qu’elle continuera de monter.
Radioactu : Que manquerait-il à Virgin Radio à l’heure actuelle ?
Richard Lenormand : Aujourd’hui, il nous reste une composante à travailler : le local. Nous devons avoir une présence locale plus forte. Nous avons déjà bien progressé sur le sujet, mais c’est le chantier qui n’est pas encore complètement fini.
Radioactu : Sur la libre-antenne de Radioactu, certains ont évoqué le fait que Lagardère pourrait regrouper les locales en grandes régions. Qu’en est-il ?
Richard Lenormand : Beaucoup de bêtises sont dites sur votre forum. Il y a un projet de rassemblement d’un certain nombre de bureaux au nord et au sud (autour de Lille et de Marseille). C’est un projet en cours de discussion avec les représentants du personnel.
Radioactu : Comment analysez-vous les résultats de RFM, plus contrastés que ceux de Virgin Radio, notamment par rapport à la dernière vague ?
Richard Lenormand : Je constate que RFM est en augmentation en AC par rapport à l’an dernier et que, dans le paysage des radios musicales, peu d’autres radios sont dans le même cas. RFM s’en sort très bien dans ce match. Nous sommes en progression, notamment sur le morning. Il avait fait une belle saison en avril/mai/juin et a gardé cette dynamique à la rentrée.
