« Le groupe NRJ pouvait il maintenir sa proposition de rachat sans se séparer de l’un de ses réseaux ?, » s’est interrogé Hervé Bourges. « Les dirigeants de NRJ, comme le Conseil, ont examiné le problème sous tous les angles, pour conclure finalement que non, explique le président du CSA.
En effet, en totalisant 5 réseaux, NRJ Group aurait réuni plus de 165 millions d’auditeurs potentiels. Pour Hervé Bourges, redescendre de 15 millions seulement n’aurait pas eu de sens, car c’était s’interdire tout développement ultérieur ». Ainsi, pour parvenir à ce minimum légal sans céder un réseau, le choix de NRJ Group a donc finalement été d’abandonner son projet de reprise de RMC.
Hervé Bourges a salué le travail accompli par Alain Weill sur ce dossier, rappelant qu’il s’y était « tellement investi qu’il a souhaité faire seul ce paris, parvenant à recueillir pour conduire la relance de la station un complément de financement important de la part du fonds Alpha Finances ».
Par ailleurs, le CSA a assuré s’être entouré « de toutes les garanties en ce qui concerne l’indépendance d’Alain Weill par rapport au groupe NRJ, avec lequel il rompt tout lien, de même que pour le fonds Alpha Finances, dont le Conseil s’est assuré qu’il ne pouvait pas réaliser une forme de portage au profit de NRJ. »
Enfin, Hervé Bourges a rappelé qu’à l’issue de la séance plénière du 28 novembre dernier, le CSA s’est attaché à ce que le projet présenté par NextRadio respecte le format de station à vocation généraliste et d’information qui est celui de RMC et que la commercialisation de RMC continuerait d’être assurée par IP, la régie publicitaire de RTL Group.
En vertu de ces engagements, Hervé Bourges a conclu que « rien ne s’opposait donc à ce que cette reprise soit agréée par le Conseil, et elle l’a effectivement été mardi 28 novembre. »
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