Dans un entretien accordé à Armelle Cressard, Christophe Dechavanne est revenu sur la baisse conséquente de l’audience de l’émission : « je fais partie des gens qui savent ce qu’est une émission quotidienne », a t’il dit, « et quand la mayonnaise ne prend pas au bout de trois mois, il y a peu de chance d’inverser la tendance. (…) Il était donc préférable d’arrêter. »
Il a également évoqué les difficultés à prendre la succession de Philippe Bouvard : « Cette émission a été dirigée par Philippe Bouvard depuis le début, et on ne bouscule pas ainsi 24 années d’écoute. Ce n’est pas évident de rompre les habitudes surtout avec des auditeurs pantouflards. (…) Le pari était audacieux, on a perdu, je n’ai pas de regrets. »
Enfin, concernant ses futurs projets au sein de la station de la Rue Bayard, Christophe Dechavanne a confirmé qu’il restait « dans la maison », mais qu’il avait l’intention de « prendre son temps et de bien réfléchir pour éviter de faire de nouvelles erreurs. »
La suppression des « Grosses Têtes » réjouït pour le moins les deux concurrentes directes de RTL, Europe 1 et France Inter. Jérôme Bellay a expliqué que « les dirigeants de RTL ont bousculé leur grille sans prendre garde à préserver l’identité de la chaîne, et les auditeurs mécontents sont partis voir ailleurs, c’est-à-dire chez nous ! (…) On a gagné presque sans effort. » France Inter, plus modestement, souligne, par la voix de son délégué général Jean Morzadec, que « depuis l’arrivée de Stéphane Bern, France Inter opère une remontée. »
