RadioActu : Les résultats d’audience de Fun radio sont décevants, comment les expliquez-vous ?
Sam Zniber : Fun Radio est en travaux avec un nouveau format qui a été mis en place le 22 août. Avec ce nouveau format, nous sommes conscients que ça prend du temps. Nous voulons une station performante, et les équipes en sont conscientes. C’est un travail de longue haleine.
RA : RTL2 connaît son meilleur résultat depuis sa création. Comment expliquez-vous cette progression ?
S. Z. : RTL2 est une très belle marque, qui, depuis sa création, a toujours su évoluer et n’a jamais fait d’erreur. C’est pour moi et l’équipe un bijou. RTL2 est une station qui a des auditeurs extrêmement fidèles. Il y a eu quelques aménagements qui ont permis de relancer la musicalité de RTL2, comme la mise en place des 30 minutes de son pop-rock en continu chaque heure, et un rythme plus soutenu dans le morning d’Alexandre Devoise.
RA : Est-ce que ces résultats ne sont pas également dus à la progression globale de la marque qui commence à avoir de la maturité ?
S. Z. : Exactement. RTL2 apporte un son pop-rock et une texture musicale qui lui est propre qu’on ne retrouve nulle part ailleurs. Quand une marque comme RTL2 est en phase avec sont audience, qu’elle est juste et qu’elle est arrivée à maturité avec une équipe qui revendique la station avec une grande fierté à l’antenne et que l’alchimie se fait, les autres cibles s’intéressent à la station.
RA : Quels sont maintenant les objectifs d’audience de la station ?
S. Z. : Ces résultats ne concernent qu’une vague. Il s’agit maintenant de confirmer. Et comme tout le monde rêve d’expansion pour la marque RTL2, mais déjà, il faut continuer à faire ce travail et obtenir une stabilisation de la part d’audience et de l’audience cumulée.
RA : On voit que les musicales enregistrent une baisse globale de leur audience. Comment RTL2 et Fun Radio se positionnent elles face à l’évolution de la consommation de la musique ?
S. Z. : Il y a des choses que l’i-Pod ne peut pas faire. Il y a une chaleur humaine qui se dégage de la radio qu’on ne peut pas trouver sur les baladeurs numérique. Il y a la notion de direct, de se retrouver dans une « famille » à n’importe quel moment. Le téléchargement ne peut pas le faire. A un moment, quand on a fait le tour de la play-list de son baladeur, on va chercher du direct. Contrairement au téléchargement, la radio est plus diversifiée et imprévisible pour découvrir et être surpris. Elle permet d’éclairer sur l’actualité et sur l’actualité musicale, les concerts, le mode de vie. Elle est plus conviviale et instaure une véritable relation basée sur l’écoute. Quand on est face à un lecteur MP3, on est face à un objet. La radio n’est pas un objet, c’est une présence, sinon c’est le silence.
