A l’heure où Internet et les mobiles attirent de plus en plus de consommateurs, le Siel-Satis-Radio 2009 a abordé la question des webradios et de la mobilité. « La question de la mobilité a toujours été intrinsèque à la radio » explique Alain Assouline, PDG des Argonautes. Citant les dernières études réalisées dans ce domaine, il rappelle que sur les 32.6 millions d’internautes, 46% d’entre eux consultent Internet sur leur mobile. « Il y a un travail à faire pour augmenter cette part de l’utilisation du mobile pour Internet. La question qui se pose est de savoir comment la radio peut faire de l’audience sur l’Internet mobile ». Franck Si-Hassen, de Médiamétrie e-Stat, explique pour sa part que la fréquentation des utilisateurs qui écoutent la radio sur Internet est en hausse. « C’est une tendance lourde ». Le 1er novembre, Médiamétrie lancera sa première étude consacrée à la mesure de la Catch-Up Radio, qui sera dévoilée mi-décembre. Au même rythme que l’étude 126 000 Radio, la société lancera une enquête sur l’audience streaming live (mi-janvier).
En marge de cette question de la mobilité, les intervenants ont également abordé la question de la RNT. Jean-Michel Grapin (Yacast) s’est déclaré contre le lancement de la RNT estimant que la radio doit être IP. « Les bénéfices audio seront quasi nul pour les auditeurs, qui n’entendront pas la différence de qualité ». Xavier Filliol, de Baracoda, a abondé dans ce sens en indiquant que, sur la LiveRadio d’Orange notamment, deux tiers de l’audience radio se fait en Wifi tandis qu’un tiers de cette audience se fait grâce à la 3G. Les intervenants ont par ailleurs évoqué la question des financements publicitaires pour les webradios. Sébastien Troquier, du Syrol, a noté « petite baisse d’audience peu significative » depuis l’arrivée de spots publicitaires sur les flux des radios membres du syndicat. Michel Colin (Mediatic Conseil) a souligné l’importance de la « connaissance de l’internaute ». « L’identification précise des auditeurs permettra de générer des revenus », estime t-il.
