Le SIRTI a choisi de poser cette question par voie d’insertion dans la presse quotidienne, rappelant dans cette campagne que dans toute la France, plus de 120 radios indépendantes concrétisent « la diversité des opérateurs radiophoniques » et contribuent au pluralisme des programmes par leurs informations de proximité, leurs orientations culturelles, leurs choix musicaux. Le SIRTI souligne également que ces stations sont indépendantes des radios nationales publiques et privées, ainsi que de toute aide publique ou subvention, employant environ 2 000 salariés.
Ces 120 stations rassemblent quotidiennement plus de 7 millions d’auditeurs, 13 millions sur une semaine et 17 millions sur trois semaines (source Médiamétrie, 75000+ radio janvier-mars 2002 et Panel Radio octobre 2001/janvier-février 2002, audience cumulée des programmes locaux sur 24 heures, 7 jours et 21 jours). A travers cette campagne, les éditeurs de radios indépendantes souhaitent attirer l’attention du gouvernement, des élus d’aujourd’hui et de demain, des acteurs de la vie locale et de la décentralisation. Ainsi, le SIRTI explique qu’à l’heure actuelle les radios indépendantes n’émettent que sur 15% des fréquences attribuées au secteur privé, estimant de fait qu’elles sont « absentes ou sous-représentées dans de nombreuses villes ». Le SIRTI souligne que les réseaux nationaux s’imposent encore trop souvent dans les choix des attributions de fréquences, tandis que « les radios régionales et thématiques qui souhaitent compléter leur zone de service doivent encore attendre ». Cet état de fait fait peser, selon le SIRTI, de sérieuses menaces sur l’économie du média radio, d’autant plus que « différents lobbys militent pour la dérégulation brutale du marché de la publicité (publicité pour la distribution à la télévision, marchés locaux à la radio) ». Le SIRTI s’interroge sur l’intérêt que peuvent représenter pour le public tous ces changements, « dont les radios indépendantes seraient les premières victimes ».
