Le SIRTI a vivement critiqué les conclusions du rapport Tessier, remis au Premier Ministre le 9 novembre dernier. Selon le syndicat présidé par Philippe Gault, ce rapport, dont l’objectif était de « proposer un dispositif de nature à aider les radios de toutes les catégories afin de réussir le lancement de la radio numérique », va « à contresens de cette mission ». Le SIRTI rejoint la position affichée par DR France et son président, Jamil Shalak, dans un entretien accordé à RadioActu le 12 novembre dernier. Le SIRTI relève que Marc Tessier ne propose aucun dispositif en vue du lancement de la RNT, affirmant dans son rapport que cette dernière ne présenterait pas « d’intérêt collectif » et ne justifierait pas un soutien de l’Etat pour son déploiement. « Voilà qui démontre peu d’empathie de sa part pour le média radio et ses 42 millions d’auditeurs quotidiens », s’indigne le SIRTI. En septembre dernier, le syndicat s’était prononcé pour qu’une partie des ressources issues du grand emprunt que s’apprête à lancer l’Etat soit réservée au financement de la future RNT. Cette proposition a été écartée par Marc Tessier.
Par ailleurs, le SIRTI s’est opposé à la proposition de Marc Tessier de relever le plafond du seuil anti-concentration, fixé à 150 millions d’auditeurs potentiels depuis 1994. Marc Tessier « ne s’est attaché qu’aux intérêts des principaux groupes éditeurs de radios nationales. Il ignore superbement la contribution que les radios indépendantes apportent au pluralisme des programmes en FM, et leur capacité à étendre leur offre dans la RNT dans l’intérêt du public », déplore le SIRTI. Le syndicat craint que le relèvement du seuil anti-concentration conduise à « livrer la bande FM à une brutale chasse aux fréquences au détriment du pluralisme des programmes et de la diversité des opérateurs ». Enfin, le SIRTI appelle une nouvelle fois les pouvoirs publics à s’engager en faveur de la RNT et a renouvelé « sa confiance au CSA, autorité qualifiée pour conduire ce projet ».
