SIRTI – Réforme de l’audiovisuel : répartir les fréquences à parts égales

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Le 12 février dernier, le SIRTI, (Syndicat Interprofessionnel des Radios et Télévisions Indépendantes) organisait un petit déjeuner en présence de Martine Martinel, députée PS de Haute-Garonne et rapporteure du projet de la loi de finances 2013 pour les crédits de l’audiovisuel adopté par le Commission des Affaires Culturelles de l’Assemblée Nationale. LE SIRTI a formulé ses doléances dans le cadre de cette future loi et a souhaité que cette réforme permettre la mise en place d’une « loi de liberté pour les auditeurs et les téléspectateurs ainsi qu’une loi d’égalité entre les éditeurs audiovisuels ». Ainsi, le SIRTI a fort logiquement plaidé pour « une plus grande ouverture du paysage audiovisuel aux éditeurs indépendants, et protéger les libertés de nos concitoyens à l’ère de la communication audiovisuel numérique ». Il s’est ainsi prononcé en faveur « d’une offre diversifiée de services, tant nationaux que régionaux ou locaux, gratuits, sans contrôle d’accès et sans profilage ». Concernant la radio, le SIRTI réclame désormais la répartition à parts égales des fréquences », estimant que les radios indépendantes « ont été très largement frustrées de leurs développements légitimes dans le cadre des appels FM+ ».

Déplorant la concentration de « 4/5ème des fréquences entre les mains de quelques groupes », le SIRTI souhaite une égalité et la réalisation d’un audit indépendant de la couverture des groupes. Prenant le contrepied du CSA, qui s’était déclaré favorable à une relèvement du seuil anti-concentration pour tenir compte de l’augmentation de la population française, le SIRTI souhaite à contrario un abaissement de ce seuil à 120 millions d’habitants, contre 150 millions actuellement. Selon le SIRTI, cette nouvelle donne serait « un moyen de redistribuer des fréquences et d’inciter les principaux groupes au lancement de la RNT ». Sur ce dernier point, le SIRTI a appelé le gouvernement à clarifier sa position : « faire ou ne pas faire, mais choisir », a indiqué le syndicat. Soulignant que les dispositions légales peuvent permettre « un lancement réussi de la la RNT », bien que le scepticisme ambiant gagne certains opérateurs indépendants qui émettent à mots couverts des inquiétudes autour de ce dossier. En l’absence de soutien du gouvernement à la RNT, le SIRTI estime qu’il faudra constater l’échec de la radio numérique. Dans ce cas, le syndicat souhaite une « accélération de la redistribution des fréquences FM à égalité entre les groupes concentrés et les radios indépendantes ».


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