Skyrock explique que depuis près de neuf mois, l’ensemble de la filière musicale, représentée par les producteurs, artistes, radios, télés ou encore sociétés de droits d’auteurs se réunit régulièrement au Ministère de la Culture pour réfléchir à une meilleure représentation de la diversité musicale. Skyrock estime ainsi qu’il est « paradoxal » d’évoquer la diversité musicale du paysage radiophonique français au travers d’études et de chiffres qui ne prennent en compte qu’une minorité d’opérateurs (une trentaine environ), alors qu’il en existe plus de mille. La station de Pierre Bellanger s’interroge sur l’intérêt d’inviter « à la table des discussions des représentants des radios associatives pour évoquer des chiffres et des études qui ne les concernent pas ? ». Selon Skyrock, pour dresser un bilan véritable de la diversité musicale, il faut réaliser une étude complète du paysage radiophonique français qui incluerait la totalité des opérateurs, en tenant compte de leurs taux d’audience et du nombre de leurs émetteurs.
Skyrock estime que l’audience des réseaux nationaux dépend de trois facteurs majeurs : la qualité des programmes, la taille des réseaux et la communication, « or la qualité des programmes est contrebalancée par la taille des réseaux ». Ainsi, dans l’état actuel des choses, si deux radios jouent le même titre, au même moment, à la même rotation, celle qui bénéficie de la plus grande couverture fera la plus forte audience », explique Skyrock. « Une véritable diversité culturelle passera avant tout par un contexte assaini, avec un paysage radiophonique qui redonne aux programmes leur véritable dimension. Si demain la taille des grands réseaux nationaux est identique pour chacun des opérateurs, la qualité de l’offre des programmes se trouvera renforcée et le paramètre de la taille des réseaux dans l’audience nationale minorée ». En conclusion, Skyrock souligne que « ce n’est pas par une réglementation sur les rotations des titres musicaux, qui avantagera finalement les opérateurs disposant des plus grands réseaux, qu’on améliorera la situation ».
