Skyrock souligne qu’une mise en demeure est une décision administrative extrêmement grave puisqu’elle permet au CSA de retirer l’autorisation de la radio si le Conseil considère que la mise en demeure n’a pas été suivie d’effet. La station de Pierre Bellanger estime ne pas être traitée de la même façon que M6, soulignant que « le CSA a procédé avec M6 par recommandations que la chaîne était libre ou non de respecter ». Selon Skyrock, « le CSA n’a pas pris ces précautions et met ainsi brutalement en danger de mort la radio. » Se posant en « bouc émissaire », Skyrock considère qu' »une telle inégalité de traitement est inadmissible et indigne du CSA », et de s’interroger sur « une telle disproportion de réaction ».
Au delà de « la liberté de propos des animateurs et auditeurs, aussi crus soient-ils », Skyrock estime que « c’est une génération entière qui devient la cible du CSA ». Ecoutée quotidiennement par 4 millions d’auditeurs, Skyrock n’entend pas changer sa ligne éditoriale et entend « rester libre et ses auditeurs continueront de s’exprimer librement à l’antenne. » Skyrock considère que « cette mise en demeure est une mise à mort. »
Skyrock demande donc au CSA de retirer sa mise en demeure et « d’en finir avec une politique de discrimination qui au travers de Skyrock frappe toute une génération. » Et de conclure : « après avoir voulu étrangler Skyrock en la privant de fréquences, voilà que le CSA veut faire taire la radio qui exprime la culture multicolore, la culture de rue et le langage de la nouvelle génération. Que la parole de cette nouvelle France choque le CSA ne lui permet pas de la bâillonner. Assez de mépris ! »
Par ailleurs, Skyrock lance un appel aux autres médias pour que la liberté d’expression soit défendue et annonce que l’association SOS-Racisme appuie la demande de retrait de la mise en demeure. « Dans le cas où le CSA maintiendrait sa décision, poursuit Skyrock, il appartiendra aux auditeurs et à la radio de réagir à cette menace mortelle. »
