Dirigée par Sam Bernett, Sport O’FM fait actuellement l’objet de plusieurs offres de reprises. La plus spectaculaire est celle d’Alain Weill, PDG de RMC Info et BFM. Ce dernier prévoir une orientation de la station vers le sport régional francilien et des synergies avec la rédaction de RMC Info. Toutefois, outre Sam Bernett quatre autres candidats ont manifesté leur intérêt pour cette station. Espace Group, la société lyonnaise dirigée par Christophe Mahé, a proposé un plan de continuation. Christophe Mahé contrôle les stations lyonnaises Radio Espace, Couleur 3 et Fréquence Jazz ainsi que la station parisienne Générations Paris Jazz. Le groupe Contact de Didier Rigot, qui brigue depuis longtemps une implantation en région parisienne et écarté de la reprise de Voltage, s’est également porté acquéreur et aurait, selon la newsletter de Stratégie, proposé 2 millions d’euros. Enfin, Pierre Bellanger, patron de Skyrock et de la station parisienne Chante France ainsi que Sportever, la société de Patrick Chêne, ont déposé une offre de reprise. Le tribunal de commerce de Nanterre qui examine les différentes offres de reprise, rendra sa décision ce jeudi 24 juillet.
Héritière de la station O’FM, financée par le Conseil Général des Hauts-de-Seine, Sport O’FM fut la première station thématique entièrement axée autour de l’actualité sportive. Cependant, sa couverture limitée à l’Ile-de-France, et la forte concurrence des stations généralistes sur ce créneau n’ont jamais permis à la station d’imposer sa marque. En 1998, Yves Bigot, alors directeur de l’antenne, quitte la station pour France 2. En septembre 2001, Guy Banville, ex-directeur d’antenne d’Europe 2, reprend ce poste et met en place un format « sport et musique ». Sport O’FM lance alors la production de modules non identifiés à des destinations des radios locales, mais le CSA s’oppose à la reprise de ces programmes, provoquant la colère de Jacques Dez, directeur de la station. Néanmoins, la station est autorisée, en juillet 2001, à passer en catégorie D, lui permettant ainsi de prétendre à une extension nationale de sa couverture mais ne se verra attribuer aucune fréquence supplémentaire. Malgré tout, Sport O’FM accuse de lourdes pertes d’exploitation, estimées à 5.5 millions d’euros en 2000, pour un chiffre d’affaires de 717 000 euros sur les 9 premiers mois de 2001, et voit Umanis, propriétaire de la station, se désengager totalement de Sport O’FM en novembre 2001. Un plan d’économie et de restructuration prévoyant prévoit d’importantes réductions budgétaires au sein de la rédaction de la station et sur les activités Internet avait alors été annoncé par le PDG de la station, Laurent Piepszownick.
