SRN – « Le SIRTI se discrédite totalement »

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Le SIRTI et l’UPFI justifient cette demande par le fait que « les stratégies de programmation des grands réseaux nationaux laissent de moins en moins de place à toute initiative individuelle » (RadioActu du 2 juillet). Le SRN, présidé par Marc Pallain (NRJ Group) estime que le SIRTI et l’UPFI « cherchent à tromper le CSA » et dénonce vigoureusement une démarche « qui sous l’apparence d’une prétendue défense de la diversité musicale et de l’intérêt général consiste en fait en une opération trompeuse de promotion d’intérêts particuliers dont rien ne démontre qu’ils assurent mieux que d’autres une mission au regard de la production musicale française dans son ensemble ».

Se basant sur les chiffres publiés par l’Observatoire de la Diffusion, constitué par IPSOS Music sous le contrôle du CSA, le SRN souligne que les radios indépendantes n’assurent pas « une meilleure diffusion, dans sa diversité, de la production musicale ». Selon le Bilan Radio 2000, ce sont les radios locales indépendantes adhérentes au SIRTI « qui assurent les plus faibles expositions » sur le nombre de titres différents. Ainsi, Contact FM (Nord – Pas de Calais) a diffusé en moyenne 166 titres différents par semaine, 190 pour Vibration (Centre) et 196 pour Ado FM (Paris). Du côté des réseaux, NRJ a diffusé 203 titres différents par semaine, 206 pour Fun Radio et 234 pour Skyrock. Même constat sur les taux de rotation des titres francophones (répétition de diffusion des mêmes titres) : les taux les plus élevés, assurant le moins la diversité musicale, sont atteints par les radios du SIRTI. Ce taux atteint 17.1 pour Vibration et 21.8 pour Ado FM, contre 8.9 pour Skyrock, 10.7 pour NRJ et 11.3 pour Fun Radio. Le SRN rappelle également que l’Institut IPSOS a souligné le cas d’Ado FM : « cette radio détenait déjà le record de rotation moyenne hebdomadaire pour un titre francophone l’an passé (avec 16), taux qu’elle dépasse allègrement cette année avec 21.8 ».

Le SRN estime que le SIRTI « se discrédite totalement » et condamne « de tels procédés dont le seul but est de tenter d’enrichir le patrimoine de fréquences d’opérateurs particuliers qui prétendent en permanence, et contre toute réalité, faire beaucoup mieux que des réseaux nationaux dont le professionnalisme et la qualité des programmes sont appréciés chaque jour par plus de 20 millions d’auditeurs, soit près de 40% de l’audience globale de la radio ». Enfin, le SRN a regrette que l’UPFI se soit associé « à une opération dont rien ne prouve qu’elle sert le développement de ses mandants, alors que tout démontre au contraire qu’elle est destinée à la promotion des intérêts particuliers de quelques opérateurs radios. »


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