Sud Radio – « Nous n’avons pas été bien traités par le CSA », estime Jean-Éric Valli (vidéo)

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Après la rupture en février dernier des négociations exclusives avec Marc Laufer pour le rachat de Sud Radio, Jean-Éric Valli, PDG de Sud Radio Groupe a fait le point sur ce dossier. Invité ce lundi 11 mars du Buzz Média Orange Le Figaro, il a affirmé avoir « aujourd’hui autour de cinq candidats qui travaillent sur le dossier. Ils sont en fait en ce moment en data room et je pense que l’on aura leurs offres dans le courant du mois (…) On aura clôturé cette possibilité de céder la station » d’ici au mois de juin, a-t-il indiqué. Interrogé sur la situation financière de Sud Radio, il a indiqué que la station devrait dégager un léger bénéfice en 2012. Sur les raisons qui ont vu l’audience de Sud Radio s’éroder au fil des années, Jean-Éric Valli rend partiellement le CSA responsable de la situation. Il a ainsi estimé que Sud Radio est « une radio qui n’a pas été très bien traitée par le CSA pendant ces dernières années. Ce n’est pas la seule raison, mais c’est quand même une raison très importante puisqu’une radio c’est aussi un réseau de distribution : vous avez un espace de fréquences qui vous donne une population couverte et que vous transformez en auditeurs. Et donc certes, le CSA nous a donné la fréquence de Paris, mais il l’a donnée en 2011 ».

« Entre 2006 et 2011, il a, à l’inverse, grandit nos concurrents dans la zone historique de Sud Radio avec RTL, RMC et Europe 1 (…) On a pris un retard entre 2006 et 2011, date à laquelle on a eu Paris, alors que nos confrères se développaient eux en nombre de fréquences d’une manière assez considérable. Ça a été quelque chose d’assez compliqué pour Sud Radio qui est une radio très ancienne. Il fallait faire une mutation sur le programme, et c’est toujours plus facile de faire une mutation quand vous avez un bon bassin de population que quand il reste semi-régional », estime-t-il. « Je pense que Sud Radio aurait plutôt aujourd’hui une vocation à faire toutes les grandes agglomérations. c’est un concept que l’on pourrait développer. En fait, c’est un dilemme : le Sud-Ouest tout seul, c’est à peu près 7 millions d’habitants, et ce n’est pas assez pour financer une véritable radio d’information, même à l’échelle régionale », estime-t-il.

« Paris, c’est 12 millions d’habitants. Donc il y a aujourd’hui une équation qui est intéressante, c’est pour ça d’ailleurs que nous pensons que nous allons trouver un acquéreur, c’est qu’elle a un bassin quand même de 22 millions d’habitants, mais c’est arrivé tardivement. Donc ce n’est pas un remède miracle », a ajouté Jean-Éric Valli. Il a par ailleurs reconnu à demi-mots l’échec de la grille mise en place en 2011. « On a fait une radio de débats (…) mais c’était des débats un peu longs et ce n’est pas vraiment efficace en radio, donc on est revenus là-dessus avec des choses beaucoup plus courtes aujourd’hui ». Interrogé sur le prix qu’il espère tirer de Sud Radio, Jean-Éric Valli a botté en touche. « Ce n’est pas à moi de proposer un prix, on verra bien ce que les acquéreurs vont nous proposer. Nous, on souhaite avoir un candidat qui répond à la dimension économique, c’est vrai, mais aussi sur le terrain du projet et des emplois. On veut qu’il y ait cette alchimie entre tous ces paramètres là », a-t-il expliqué.

Jean-Éric Valli dans le Buzz Média – 11/03/2013


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