Depuis plusieurs semaines, l’ambiance est délétère à Sud Radio. En novembre dernier, les élus du CE ont refusé de recevoir Marc Laufer, entré depuis plusieurs mois en négociations exclusives pour la reprise de la station. Son projet de reprise a été présenté en novembre dernier aux élus du CE par Jean-Éric Valli et Mathieu Quétel, mais depuis les négociations avec les représentants des salariés sont au point mort. En interne, certains salariés dénoncent sous couvert d’anonymat « un état d’esprit qui dépasse l’entendement », ajoutant que « les élus du CE n’ont qu’une envie : faire traîner en longueur la vente de la station ». Ils déplorent « une station totalement livrée à elle-même ». Excédés par ce blocage du CE, plusieurs salariés ont adressé le 5 décembre dernier une pétition à la direction générale de Sud Radio Groupe. « Nous considérons qu’il devient impératif de rencontrer immédiatement l’éventuel repreneur Marc Laufer, et ce avant les fêtes de fin d’année 2012 », écrivent-ils dans cette pétition dont RadioActu s’est procuré une copie.
« Nous demandons donc, sans délai, une entrevue pour la présentation du projet éditorial et les moyens mis en oeuvre pour mener à bien la future grille de Sud Radio », ont-ils indiqué. Leurs revendications ont été entendues par les élus du CE, puisque, selon nos informations, un Comité d’Entreprise extraordinaire a été convoqué pour le lundi 17 décembre à 11h, en présence de Marc Laufer qui présentera son projet de reprise. Ce projet, qui entend relancer la station, prévoit notamment le maintien du caractère généraliste de Sud Radio ainsi que l’embauche d’une quinzaine de salariés supplémentaires. Aujourd’hui, 7 ans après son rachat, Sud Radio enregistre des audiences historiquement basses, en dépit de l’attribution par le CSA de plusieurs nouvelles fréquences, dont une fréquence à Paris, tandis que la station accuse 700 000 euros de pertes pour la seule année 2011. Le projet de Marc Laufer apparaît donc comme celui de la dernière chance pour Sud Radio.
